En conventionnel comme en biocontrôle, De Sangosse travaille des anti-limaces plus durables
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DE SANGOSSE revendique 22 % de part de marché sur le secteur du biocontrôle en France. Et la firme ne compte pas s’arrêter là. C’est le sens des annonces faites le 11 avril, en son siège de Pont-du-Casse (47). Ainsi, 2019 marquera l’entrée en marché d'Ironmax MG, homologué en décembre 2018. Formulé à base de phosphate de fer, ce granulé bénéficie des caractéristiques du procédé Colzactif De Sangosse. Le granulé est calibré spécifiquement pour pouvoir être mis en terre lors du semis. « Stable en mélange avec les semences et résistant au passage dans le semoir, Ironmax MG nous permet de proposer du biocontrôle sur le marché de la protection de précision », se réjouit Pierre Olçomendy, chef de marché De Sangosse. Il rejoint, à cette gamme, Iron Max Pro, prévu pour un épandage en culture.
Un OAD pour la lutte anti-limace à horizon 2020-21
La firme travaille actuellement sur un nouvel OAD. Limacapt devrait être commercialisé à horizon 2020-2021. Ce détecteur, à placer dans les parcelles, comprend un panneau photovoltaïque qui alimente des capteurs météo, et une caméra à LED infrarouge. « Celle-ci détecte la nuit, grâce à un algorithme spécifique développé par notre partenaire Cap2020, la présence des limaces sur les parcelles », annonce Pierre Olçomendy. Un décompte par mètre carré qui permettra d’informer l’agriculteur, via son smartphone, du niveau d’infestation.
Du nouveau aussi en conventionnel
Si De Sangosse annonce l’émergence de 16 solutions de biocontrôle supplémentaires dans les trois ans, la firme reste active sur le segment conventionnel. Et en particulier sur le marché anti-limace. Metarex Duo a été homologué tout début avril. Cette spécialité associe le métaldéhyde - utilisé en conventionnel - et le phosphate ferrique - classé en biocontrôle. Autre particularité : la forme sphérique de ses granulés, dont le process de fabrication fait l’objet d’un brevet De Sangosse. L’intérêt ? Une distance d’épandage plus grande et une meilleure résistance à ce chantier, « confirmées par l’Irstea », précise Pierre Olçomendy. La combinaison de deux modes d’action à faible concentration est présentée comme gage d’efficacité, pour un Nodu inférieur de 67 % à 80 % par rapport aux autres produits du marché. Un profil qui permet de réduire les dosages d’environ 15 % par rapport à Metarex Ino. Cette spécialité reste à la gamme de De Sangosse, même si la firme envisage un remplacement progressif de « Ino » par « Duo ». Les deux produits seront proposés pour un même prix, dès juillet 2019.
Un site de production des anti-limaces rénové
L’ensemble des produits anti-limaces de De Sangosse, pour la France comme pour l’export, sont produits à Pont-du-Casse. Une partie de l’usine a été fraîchement rénovée. Pour 12 M€, De Sangosse s’offre une installation qui fera passer sa capacité de production journalière de 100 à 150 tonnes, biocontrôle et conventionnel cumulé. Le site, qui sera pleinement opérationnel d’ici six à douze mois, est déjà fonctionnel, notamment pour produire le Metarex Duo.