Face au changement climatique, les entreprises de la nutrition animale bretonnes s’engagent
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Regroupant 17 entreprises du secteur de la nutrition animale en Bretagne, produisant 7,8 millions de tonnes d’aliment par an, soit 40 % des besoins français, l’association Nutrinoë a tenu son assemblée générale le 3 juillet 2019 à Brest (Finistère). Le sujet du changement climatique était au cœur des discussions. « C’est un thème qui nous mobilise depuis quelques années », explique le président de Nutrinoë, Hervé Vasseur, contacté par Référence environnement. Plusieurs projets en cours ont ainsi été présentés. Deux d’entre eux concernent des expérimentations de remplacement du diesel, par de l’huile de colza ou du biogaz naturel, issu de méthaniseurs bretons. Si ces expérimentations n’en sont encore qu’à leurs débuts, le développement de ces offres alternatives est un des axes fort du projet de l’association à l’horizon 2025.
Atteindre le million de tonnes de céréales transportées par train
Autre ambition, développer le transport des marchandises par train, pour remplacer une partie des trajets effectués en camions. « 1,5 million de tonnes de céréales était transportée par train il y a quinze ans, nous sommes descendus aujourd’hui à 600 000 tonnes en 2018. Nous souhaitons développer la part du train dans l’approvisionnement pour atteindre la barre du million de tonnes », indique Hervé Vasseur.
- 16 % de GES
L’association a enfin entrepris de donner une valeur « gaz à effet de serre » à l’ensemble des matières premières produites par ses adhérents. Premier bilan affiché par Nutrinoë, pour la période 2004-2017, une baisse de 6 % au niveau des intrants nécessaires à la production d’une tonne d’aliments. Cela s’ajoute à une hausse de 10 % de l’indice de consommation en élevage. « Ramené à la tonne d’animaux, cela nous amène à une réduction de 16 % des gaz à effet de serre », explique Hervé Vasseur.