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Le bio et la méthanisation plébiscités par les semenciers aux Culturales

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Organisées les 5 et 6 juin dans la Vienne, le salon Les Culturales est un rendez-vous incontournable des acteurs du secteur agricole, et notamment des semenciers. Alors que la réglementation et les attentes sociétales poussent le développement de modes de production plus vertueux, les entreprises se tournent vers la génétique pour développer des variétés résistantes, et diversifient leurs débouchés, notamment dans le bio ou la méthanisation.

Développer des variétés résistantes

RAGT SEMENCES présentait ses nouvelles variétés en colza Cadran et Quizz, lancées en 2019 et tolérantes à la virose TuYV. Le semencier mettait également l’accent sur sa variété CEPP Troubadour, comme méthode alternative de contrôle des méligèthes. Chez Secobra Recherches, c’est la variété Coccinel, résistante à la JNO, qui était présentée.

Sur le stand de Syngenta, les bénéfices des orges hybrides, dont trois nouvelles variétés étaient présentées, pour limiter l’utilisation de fongicides, étaient soulignés. « Les orges hybrides peuvent réduire le premier passage de fongicides. Cela peut être un outil en plus de la chimie et de la mécanisation pour limiter la pression des adventices », explique Olivier Borde, expert technique national Syngenta France.

Diversifier les débouchés grâce au bio…

Autre stratégie développée, la diversification des débouchés. De plus en plus de semenciers se tournent vers le bio. Proposant actuellement dix variétés de maïs spécifiques à l’agriculture biologique, Energy Seeds a choisi de souligner son ambition en la matière aux Culturales. « Nous avons connu une croissance de 10 % au niveau de la France. Le développement de cette gamme répond à une demande de nos clients. Des essais sont actuellement mis en place », précise Diego Gentil, responsable commercial Grand-Ouest. Autre semencier à se lancer, Secobra Recherches, qui vient d’inscrire deux nouvelles variétés de blé AB. Deux autres sont en essais officiels.

… et à la méthanisation

Le groupe réfléchit également à se lancer dans les Cives pour la méthanisation. « C’est encore anecdotique, mais nous avons la volonté de développer ces débouchés », indique Florent Cornut, responsable développement. Une démarche similaire est à l’oeuvre chez Sem Partners. Olivier Leblanc, directeur opérationnel du groupe, explique la volonté de sa structure de « mettre l’accent sur la diversité des espèces proposées et la création de nouveaux débouchés ». Le semencier s’est ainsi tourné vers la production de biomasse, qui représente aujourd’hui 15 % de l’activité du groupe. Le fourrage et la méthanisation sont les deux piliers de cette stratégie. « Nous sommes les premiers sur le marché à proposer du seigle à biomasse. Quant à la méthanisation, cela nous permet de compenser les baisses de ventes sur les cultures principales », indique Olivier Leblanc.