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Le blé tendre atteint 344 €/t le 24 février

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L’offensive militaire russe lancée le 24 février contre l’Ukraine a fortement déstabilisé les marchés mondiaux, et notamment agricoles. Le 24 février, le blé tendre a atteint un pic jusqu’alors inédit, à 344 €/t sur Euronext. Le même jour, son plus bas a été de 307,25 €/t soit une variation de 12 %, un indicateur de la forte nervosité des marchés. Les autres céréales ne sont pas en reste, et leurs cours ont aussi fortement augmenté : le maïs est à 280,00 €/t soit une hausse de 12,25 % et le colza est à 763,50 €/t, soit une hausse de 23,25.

La navigation dans les eaux russes et ukrainiennes est pour le moment suspendue. Michel Portier, directeur d’Agritel, a d’ailleurs révélé sur France Info qu’un transporteur avait été touché, le 24 février, par un missile, rendant encore plus incertain un chargement prochain des navires. Agritel estime que la Russie et l’Ukraine disposent encore respectivement de huit et six millions de tonnes à exporter.

La France, premier producteur européen de blé tendre, a peu de risques de faire face à une pénurie. En revanche, la suspension de Northstream 2, le principal gazoduc entre la Russie et l’Europe, fait craindre une nouvelle hausse du prix du gaz et donc des engrais. Les éleveurs risquent également de souffrir de la situation, l’aliment pour les animaux étant en forte hausse alors que les cours de la viande sont au plus bas.

La situation des marchés, extrêmement volatile, dépend de l’évolution de la situation en Ukraine, alors que des combats sont en cours à Kiev.