Le Gnis veut faire modifier ses statuts pour accueillir les organisations syndicales
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« Nous avons affiché notre volonté d’ouverture, la balle est dans le camp du ministre désormais ! » C’est la position exprimée par Catherine Dagorn, directrice générale du Groupement national interprofessionnel des semences et des plants (Gnis), en réaction à la rencontre entre les responsables de la structure et le ministre de l’Agriculture, Didier Guillaume, à la fin du mois de mars. Un entretien centré sur l’ambition de l’interprofession de modifier sa gouvernance. En effet, dans le cadre de la publication de son plan de filière, le Gnis a fait connaître sa volonté d’ouvrir son conseil d’administration à l’ensemble des organisations syndicales agricoles représentatives.
Modifier le décret de création du Gnis
L’instance est actuellement composée de 18 personnes, dont deux représentants des utilisateurs des semences et des plants. « Nous ne sommes actuellement pas en capacité de refléter la diversité du syndicalisme agricole », souligne Catherine Dargorn, contactée par Référence environnement. Pour pouvoir concrétiser cette ambition, il faut modifier le décret de 1962 actant la création du Gnis. Une opération que seul l’État peut accomplir. D’où la récente rencontre avec Didier Guillaume, qui a semble-t-il accueilli favorablement cette évolution.
« Ce processus peut être long. Nous avons indiqué au ministre que le renouvellement de notre gouvernance aura lieu en 2020, nous espérons donc que notre demande sera entendue pour que cette modification soit effective d’ici à la fin 2019 », précise la directrice générale du Gnis. Cette dernière rappelle enfin que cette volonté d’ouverture concerne également l’ensemble de la société civile, comme en témoigne la modification du règlement intérieur de l’interprofession, pour pouvoir créer un Comité des enjeux sociétaux. Une structure où les ONG sont invitées à siéger.