L’Institut Montaigne préconise un chèque mensuel de 30 € pour l’achat de fruits et légumes
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Partant du constat d’un triple défi alimentaire (social, sanitaire et écologique) auquel serait aujourd’hui confrontée la France, l’Institut Montaigne pointe la « relative inefficience des politiques alimentaires à l’œuvre » dans une étude publiée le 16 octobre 2024.
« En 2023, plus d’un Français sur trois se trouve en situation d’insécurité alimentaire. Le nombre de bénéficiaires de l’aide alimentaire a significativement augmenté en 2023, atteignant quatre millions de bénéficiaires déclarés », indique le rapport de l’Institut Montaigne, intitulé « Fracture alimentaire : maux communs, remède collectif », publié le 16 octobre 2024.
Partant du constat d’un triple défi alimentaire (social, sanitaire et écologique) auquel serait aujourd’hui confrontée la France, l’Institut Montaigne pointe la « relative inefficience des politiques alimentaires à l’œuvre » attribuée, selon lui, à « l’inégale répartition des responsabilités parmi les différents acteurs de la chaîne agroalimentaire : pouvoirs publics, industriels, distributeurs, restaurateurs et consommateurs ».
Parmi ses six recommandations, l’Institut Montaigne émet celle d’apporter un soutien budgétaire, par l’intermédiaire d'un chèque de 30€ par mois, à destination des quatre millions de Français les plus modestes pour faciliter l'achat de fruits et légumes.
« La fiscalité nutritionnelle demeure trop frileuse »
« La responsabilisation des industriels, souhaitée ces dernières années par les décideurs publics, n’a pas encore atteint son plein potentiel. Si certains grands acteurs du secteur ont amélioré la qualité nutritionnelle de leur offre en signant des chartes d’engagement volontaire ou des accords collectifs, des outils plus efficaces doivent être explorés. L’utilisation de la fiscalité nutritionnelle, pour efficace qu’elle soit, demeure trop frileuse comparée à d’autres pays européens », écrit également le think tank.
« Les distributeurs jouent également un rôle de premier plan dans la valorisation des produits dans l’enceinte de leurs magasins, notamment à la caisse et en têtes de gondoles. Sur ce point, les pays alentour sont bien plus en avance que nous sur la désincitation à la consommation de certains produits au bilan nutritionnel mauvais », estime en outre l’Institut Montaigne.