Phyteurop veut développer son activité vigne, à travers le lancement de produits plus « durables »
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« Notre objectif commun est de construire une troisième voie pour les produits de protection des plantes, en prenant en compte les préoccupations des citoyens et en construisant de nouveaux itinéraires culturaux », affirme Philippe Hamelin, directeur général de Phyteurop. L’entreprise organisait, le 15 novembre, une présentation de ces derniers produits en vigne, « pour une viticulture durable ». Le groupe affiche de fortes ambitions pour ce secteur, qui représente aujourd’hui 25 % de son activité : doublement de son chiffre d’affaires, être dans le top 5 du marché fongicide français.
Le soufre au cœur des nouveautés
L’entreprise a lancé en septembre deux marques anti-oïdium, à base de soufre : Lucifer et Start-up. « Nous voulons entrer sur le marché du soufre, dont nous étions absents et qui pèse aujourd’hui en France 28 M€ », explique Jérôme Rouveure, chef marché. Ces références, utilisables en agriculture biologique, sont sur la liste biocontrôle, et éligibles dans le cadre des CEPP. Phyteurop attend aussi une homologation, espérée pour le troisième trimestre 2020, d’un produit à base de 15 g/kg de tétraconazole et de 600 g/kg de soufre, contre l’oïdium.
Une seconde AMM est attendue pour le premier trimestre 2020, concernant un concentré soluble à base de phosphonates de potassium, qui sera inscrit sur la liste biocontrôle. « Le marché des phosphonates est en plein essor, note Philippe Crozier, chef de projet cultures pérennes. Ce produit peut être associé au cuivre, un programme dans l’ère du temps ! »
Accroître le champ d’action de la confusion sexuelle
L’entreprise a également rappelé les lancements, lors de la dernière campagne, de deux marques à base de cuivre : Airone, « seul produit actuellement à base des deux cuivres, l’hydroxide et l’oxychlorure », rappelle Florent Ehry, chef produits. Seconde nouveauté de cette année, le Fantic A, préconisé en application précoce. Le produit est non-CMR, et donc utilisable dans les exploitations labellisées HVE.
Dernier champ d’action de Phyteurop : celui de la confusion sexuelle. « Ces pratique sont en plein essor et nous pensons qu’elles ne vont faire que croître avec le développement du biocontrôle », souligne Florent Ehry. Depuis un an, l’entreprise commercialise Tricholine Vitis, à base d’œufs vivants de trichogrammes, pour lutter contre la tordeuse de la grappe. Elle cherche désormais à développer la technique contre la cryptoblabe. « Ces nouveaux produits témoignent de notre volonté de développer des solutions, pour les agriculteurs, leur permettant de réduire les doses et d’avoir des produits plus respectueux de l’environnement », conclut Philippe Hamelin.