Saaten Union présente ses innovations pour accompagner les nouvelles pratiques agricoles
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Pour fêter la vingtième année de sa présence en France, le semencier SAATEN UNION organisait, le 13 juin à Estrées-Saint-Denis (60), une journée anniversaire pour mettre en avant les grands axes de travail et de recherche du groupe. Un « Innoversaire » où, comme son nom l’indique, l’innovation avait une place de choix. Une dizaine d’ateliers était proposée, autour des thèmes de l’hybridation, des biotechnologies, de la présentation des variétés et des nouvelles pratiques agronomiques, découverts par une centaine de visiteurs venus pour l’occasion.
Vers une « hyper-régionalisation » des variétés
Conscient de l’évolution des pratiques agricoles, en réaction à l’évolution de la réglementation et des attentes sociétales, Saaten Union met en avant sa volonté d’accompagnement des agriculteurs. « Le modèle agricole unique va exploser, on parle désormais de nouvelles agricultures, au pluriel. Il faudra aller chercher demain des résistances n’existant pas dans les variétés actuellement cultivées », estime Guillaume de Castelbajac, directeur général d’Asur plant breeding, la branche sélection française du groupe Saaten Union. Jérôme Delalieu, chef marché autogammes, complète : « Avec la baisse de l’utilisation des produits phytosanitaires, il faudra avoir des variétés adaptées à tous les territoires. L’hyper-régionalisation des variétés est au cœur de la demande aujourd’hui. » Une vitrine était également consacrée aux couverts végétaux et aux intercultures. « Les agriculteurs sont de plus en plus conscients de l’intérêt des couverts et des bénéfices qu’ils peuvent apporter », témoigne Sophie Fallières, chef de marché cultures intermédiaires, qui souligne « l’engouement » pour ces nouvelles pratiques, telle que la méthanisation.
L’enjeu du stockage
Rappelant que les insecticides de stockage sont parmi les plus polluants, les représentants du groupe semencier ont présenté le procédé Safet’Hy. Celui-ci permet de ne plus avoir recours à ces produits, en plaçant les semences sous vide. Le procédé a été testé sur la récolte de 2015. 6500 tonnes ont été mises en sac en trois mois avec la machine prototype. « On sent que sur le marché français, il y a un vrai intérêt, dans le cadre de l’évolution de la réglementation sur les phytosanitaires », souligne Jean-Benoît Sarazin, directeur technologies chez Asur plant breeding. Pour permettre à ce projet de se développer, le groupe a indiqué prévoir la création d’une filiale, dont le capital serait ouvert à d’autres partenaires, d’ici à « quelques semaines ».
Mieux maîtriser la pollinisation
Autre innovation mise en avant, le procédé Pol’Hy de supplémentation pollinique. Un brevet a été déposé en 2018, et un objectif de commercialisation a été fixé autour de 2025. Objectif : pallier la variabilité des floraisons et combler le manque de pollen. « Depuis trop longtemps, on a oublié le rôle du pollen. En avoir une meilleure maîtrise, alors que le climat évolue, est un enjeu fort », conclut Jean-Benoît Sarazin.