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Timac Agro lance un OAD dédié à la fertilisation du phosphore

Le | Distribution-agrofourniture

Le producteur d’engrais Timac Agro a lancé le 17 mai à Paris son appli Phosph’Or, pour remobiliser les agriculteurs autour des enjeux d’une fertilisation phosphorée. Cette application gratuite s’adresse aux technico-commerciaux de la distribution et aux agriculteurs. Elle comporte un volet pédagogique et un volet diagnostic. Lequel s’appuie sur les modèles de calcul du Comifer. « La méthode du Comifer est la seule qui calcule les apports de phosphore, mais elle est complexe, d’où la création d’une application pour digitaliser cette approche et apporter une réponse rapidement », explique Bruno Lebailly, directeur agrofournitures de Timac Agro.

Un diagnostic avec les flux et les besoins préconisés

L’utilisateur renseigne sa localisation, le pH de son sol, le taux de phosphore dans sa parcelle, la texture majoritaire, la date du dernier apport, la culture en place et les objectifs de rendement. S’il n’a pas réalisé d’analyse de sol, il peut s’appuyer sur les données fournies par la base de données d’analyses de terre du groupement d’intérêt scientifique, intégrées à l’application et facilement retrouvables grâce à la géolocalisation. L’utilisateur reçoit ensuite les exportations de phosphore de la culture, les apports conseillés et les risque de blocage du phosphore dans le sol. « Cet OAD géolocalisé est le seul dédié uniquement à la fertilisation phosphatée », se félicite Pierre Le Coz, directeur général de Timac Agro.

Répondre au désengagement des agriculteurs

« Aujourd’hui, plus personne ne prend le temps de parler de fertilisation PK aux agriculteurs », déplore-t-il. Ce qui se traduit par un désengagement des exploitants vis-à-vis de la fertilisation de fond. « Les apports d’engrais phosphatés ont été divisés par quatre en l’espace de 40 ans », souligne Florence Nys, déléguée générale de l’Unifa, l’Union des industries de la fertilisation. Sur la partie Nord et Nord-Ouest de la France, les teneurs en phosphore ont chuté de plus de 10 % depuis 2004.