Terrena, Carrefour et Système U rejoignent Casino autour de l’étiquetage sur le bien-être animal
Le | Distribution-agrofourniture
Toutes les filières d’élevage n’ont pas l’intention d’attendre que le Conseil national de l’alimentation (CNA) ne démarre son expérimentation d’affichage des modes d’élevages sur les produits d’origine animale. L’enseigne Casino, accompagnée de plusieurs ONG (1), avait lancé son propre système d’étiquetage fin 2018L’étiquetage imaginé par Casino et ses partenaires en 2018 évolue. L’échelle de bien-être animal représentée passe de quatre à cinq niveaux. Les trois premiers niveaux A, B et C, valorisent des pratiques « garantissant une amélioration significative » du bien-être animal. Les niveaux D et E caractérisent les produits respectant simplement les standards réglementaires, avec « quelques exigences complémentaires » pour le niveau D.
« En pratique, c’est ce niveau D qui est nouveau, témoigne Lénaïck Guérin. Nous pensons qu’il est justifié de mettre en avant les efforts déjà engagés, même si les pratiques restent en deçà de nos attentes. » De plus, un pictogramme est ajouté pour décrire le mode d’élevage sur l’étiquette. « Les audits menés dans les élevages pour décerner la note sont à la charge des acteurs des filières, y compris l’agriculteur, précise l’AEBEA. Mutualisés, ces coûts ne sont pas très élevés. »
Cap sur de nouvelles filières
Avec ces nouveaux partenaires, c’est désormais une quinzaine de gammes de poulets de chair qui est concernée. « L’arrivée de Loué a déjà permis de donner de l’épaisseur à la démarche, précise Lénaïck Guérin. Nous espérons avons avoir très bientôt des données plus précises sur l’effet de cet affichage sur l’acte d’achat. »
L’AEBEA initie d’ores et déjà des réflexions pour dupliquer cet étiquetage à d’autres produits, qui pourraient être ceux de la filière porcine. « Nous voulons un cahier des charges propre à chaque type d’élevage, précise encore Lénaïck Guérin. Nous avons mis deux ans pour construire celui de la volaille, sur lequel nous allons nous appuyer afin d’aller plus vite pour le prochain ! »
(1) Compassion in world farming (CIWF) France, la Fondation droit animal, éthique et sciences (LFDA) et l’Œuvre d’assistance aux bêtes d’abattoirs (OABA)