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Une étude sur la différence entre bio et conventionnel pour la santé du consommateur

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Le bio, meilleur pour la santé du consommateur que le conventionnel ? Une conviction largement répandue mais assez peu documentée. Le Parlement européen a mobilisé des scientifiques pour réaliser une vaste revue des études existantes sur le sujet. Cette méta-étude compile près de 300 recherches scientifiques internationales. Elle a été publiée le 27 octobre dans la revue scientifique Environnemental Health. « La consommation d’aliments biologiques pourrait réduire le risque de maladie allergique et de surpoids et d’obésité », conclut l’étude, avec une certaine prudence, précisant que les consommateurs d’aliments biologiques ont généralement un mode de vie plus sain.

Différences de compositions « limitées »

En agriculture biologique, l’utilisation de pesticides est limitée, tandis que les résidus dans les fruits et légumes conventionnels constituent la principale source d’exposition aux pesticides chez l’homme. Mais là encore, une certaine prudence est de mise : si des études épidémiologiques ont rapporté des effets néfastes de certains pesticides sur le développement cognitif des enfants aux niveaux d’exposition actuels, ces données n’ont pas encore été appliquées dans les évaluations « formelles » appliquées au niveau individuel.

Par ailleurs, l’étude souligne que « les différences de composition entre les cultures biologiques et conventionnelles sont limitées. » Une teneur légèrement plus élevée de composés phénoliques dans les fruits et légumes biologiques est relevée, et « probablement » aussi une teneur plus faible en cadmium dans les cultures céréalières biologiques. Si les produits laitiers biologiques et les viandes contiennent plus d’oméga 3 que les produits conventionnels, « ces différences ont probablement des implications nutritionnelles marginales. » Les chercheurs sont plus catégoriques sur le volet des antibiotiques, plus répandus en conventionnel. Les pratiques, en la matière, des exploitations non-labellisées bio, sont ainsi identifiées comme « un facteur clé de la résistance aux antibiotiques. »