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136 critères pour le nouveau référentiel sur le bien-être animal de la marque de charcuterie Brocéliande

Le | Environnement-agroecologie

Première marque à bannir la castration des cochons en 2013, la marque Brocéliande, de la coopérative Cooperl (22), s’engage une nouvelle fois en faveur du bien-être animal. En amont du Salon de l’agriculture, s’ouvrant le 23 février, celle-ci a annoncé avoir développé un référentiel de 136 critères : 109 concernent le bien-être animal et 27 le développement durable. Le document concerne les 138 éleveurs-coopérateurs produisant la marque de charcuterie « Bien élevées », déjà engagée, via un cahier des charges, dans le sans-OGM et le sans-antibiotique.

Des visites de contrôle toutes les six semaines

Pour élaborer ce référentiel, la coopérative, en lien avec les éleveurs, s’est basée sur les cinq libertés fondamentales de l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE). En matière de bien-être, les critères portent, entre autres, sur la propreté des bâtiments, la densité des animaux, la présence d’espaces dédiés aux déjections, l’absence de griffures, les signes éventuels de stress face à un visiteur, etc. « Il y a beaucoup de critères relevant du domaine de l’observable. Par exemple, le nombre de secondes qu’un cochon va mettre pour s’approcher de l’humain, ce qui témoigne de son rapport avec l’éleveur », précise à Référence Environnement Thierry du Teilleul, responsable du développement de la marque Brocéliande.

En ce qui concerne le développement durable, les critères concernent notamment l’ouverture à la société civile et le respect de l’environnement. Afin de vérifier la bonne mise en pratique de ce référentiel, des visites de techniciens d’élevages de la Cooperl sont organisées toutes les six semaines, en aval d’une première analyse de données transmises automatiquement (taux de mortalité, indice de consommation, etc).

« Notre volonté est de faire progresser en continu l’ensemble des éleveurs »

Chaque critère reçoit une note de 0 à 3, aboutissant à une note finale sur 20, traduite ensuite en nombre d’étoiles : une étoile si moins de 14/20, cinq étoiles si plus de 17/20. Le dispositif étant mis en place depuis l’été 2018, la coopérative explique que la plus grande proportion d’élevage (38 %) obtient entre 15 et 16 sur 20, soit trois étoiles. « Notre ambition est que chaque élevage gagne une étoile tous les ans, jusqu’au maximum de cinq, sous peine d’être exclu du cahier des charges. L’objectif n’est cependant pas que ce référentiel soit un couperet, notre volonté est d’accompagner et de faire progresser l’ensemble des éleveurs », précise Thierry du Teilleul.