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Abeilles : la structuration de la filière pourrait être finalisée en mars

Le | Environnement-agroecologie

 Le 13 février, une enquête a été envoyée aux apiculteurs professionnels pour finir d’élaborer le plan de filière. Lequel sera remis en mars au ministère de l’Agriculture. « S’il est encore en cours de discussions, les grands thèmes sont déjà définis : les ressources mellifères, la qualité de l’environnement, la traçabilité,l’économie de la filière et l’aspect sanitaire avec le Fonds de mutualisation des risques sanitaires et environnementaux (FMSE) et le coléoptère Aethina tumida », explique Eric Lelong, président de la nouvelle Interprofession des produits de la ruche, Interapi, contacté par Référence environnement. La filière apicole souhaite disposer de moyens plus efficaces pour tracer l’origine des miels, apporter des solutions pour l’écoulement des stocks et rassurer les consommateurs.

Contractualiser avec la grande distribution

Sur la partie économique, l’objectif est que la grande distribution et les conditionneurs prennent davantage en compte, par des systèmes de contractualisation, le caractère aléatoire de la production. « Il peut varier d’un facteur trois selon les conditions climatiques, ajoute Eric Lelong. Nous avons davantage notre place dans les rayons des légumes frais qu’avec le Nutella ». Enfin, les acteurs entendent mettre l’accent sur la ressource végétale pour aller au-delà du miel de colza ou de tournesol, et travailler, par exemple, avec les producteurs de lavande ou les forestiers.

Par ailleurs, Interapi avance sur son financement. Il devrait se fonder sur une Cotisation volontaire obligatoire (CVO) qui fonctionnerait de manière différenciée entre les collèges de l’amont et de l’aval. D’une part, la CVO serait prélevée sur les kilos de miel vendus en grande distribution. D’autre part, côté amont, le prélèvement toucherait les cotisations de la mutualité sociale agricole, MSA. Trois tranches seraient alors définies : de 50 à 200 ruches et de 200 à 450 ruches, et plus de 450 avec un taux de prélèvement adapté à chaque tranche. La CVO servira en partie à financer un poste de salarié pour animer la structure ainsi que les projets engagés par le plan de filière. Le recrutement est en cours et devrait être finalisé en mars. La demande de reconnaissance de la structure en tant qu’interprofession agricole est également en cours. « Nous devrions avoir la réponse pour la fin février », indique le président d’Interapi.