Abeilles : le label Bee friendly soulève des questions sur la biodiversité
Le | Environnement-agroecologie
Les domaines viticoles Gérard Bertrand, les coopératives Limdor et Les vignerons de Buzet sont labellisés Bee friendly. Un label créé en 2011 pour promouvoir les pratiques agricoles et les produits respectueux des pollinisateurs. Monoprix s’engage également dans cette voie pour sa gamme de fruits et légumes « Monoprix tous cultiv’acteurs ».
« Il apporte une reconnaissance populaire. L’abeille incarne avec sympathie la cause de la biodiversité », développe Bernard Ollié. Le président de l’agence AGoodForGood et concepteur du label s’exprimait à l’occasion de la Rencontre du Monde Demain, le 2 mai, organisée par Bertrand Pancher, député et responsable du « Pôle écologie » de l’UDI. « Le cœur du référentiel sur lequel s’appuie Bee friendly se concentre essentiellement sur les pesticides », précise Mathieu Picard, chargé de mission pour Bee friendly.
Étendre le label à d’autres espèces menacées
Mais ce label n’est pas sans soulever un certain nombre d’interrogations, comme le souligne Bernard Chevassus-au-Louis, président de l’association Humanité et Biodiversité. « L’application dans le cahier des charges Bee friendly d’une liste noire de pesticides pose question. Si les molécules s’avèrent toxiques, n’est-il pas du rôle de l’État de les interdire purement et simplement ? Par ailleurs, la création de labels sectoriels est discutable. Aujourd’hui un label pour les abeilles, pourquoi pas en créer de nouveaux pour d’autres espèces menacées ? » Des questions qui poussent à la nécessité d’une réflexion plus globale sur une politique cohérente autour de la biodiversité.