Pour répondre à la menace d’arrivée sur le territoire français d'Aethina tumida, le ministère de l’Agriculture a publié, le 29 janvier 2019, une note de service pour renforcer le maillage du territoire par des vétérinaires mandatés en apiculture. Selon les autorités, le coléoptère ravageur représente une menace pour l’apiculture française. « Son introduction en France aurait des conséquences sanitaires et économiques désastreuses pour la filière », affirment ainsi le ministère de l’Agriculture et de la Direction générale de l’alimentation (DGAL).

Une mise en garde renouvelée par Fabrice Allier, responsable agroécologie à l’Institut technique et scientifique de l’abeille et de la pollinisation (Itsap) : « Présent aux Etats-Unis et en Afrique du Sud notamment, ce petit coléoptère est aux portes de l’Union européenne. Il se nourrit des réserves des colonies et ses déjections salissent le miel. En Italie du sud, les autorités mettent en place des mesures sanitaires. En France, il y a urgence pour que les services s’organisent. »

Des départements en manque de vétérinaires

Selon la note de service, 156 vétérinaires mandatés en apiculture étaient enregistrés, le 14 novembre 2018, avec de fortes disparités entre les départements. Certains d’entre eux ne disposent ainsi d’aucun vétérinaire mandaté. Dans d’autres départements, leur nombre « insuffisant pourrait être préjudiciable en cas de crise sanitaire ».

Face à cette situation, le document invite les DDPP à organiser « dans les meilleurs délais » de nouveaux appels à candidature, « afin de mandater l’ensemble des vétérinaires éligibles qui en feraient la demande ». Les départements en manque de personnel compétent sont invités à prendre les mesures nécessaires pour identifier les causes et réponses adaptées. Tous les vétérinaires sont vivement appelés à s’enregistrer dans les registres appropriés SIGAL et Resytal, pour que la liste tenue par le ministère de l’Agriculture soit à jour.

L.H. et S.Ay.