Abeilles : le Parlement veut intégrer des mesures spécifiques dans la Pac post-2013
Le | Environnement-agroecologie
La commission Agriculture du Parlement européen a adopté le 3 octobre une série de recommandations pour lutter contre la surmortalité des abeilles. Pesticides, OGM, épidémiosurveillance, ou encore médicaments vétérinaires : les députés demandent à la Commission européenne d’intégrer des mesures dans la Pac post-2013. Investir dans les médicaments vétérinaires « Il faut investir de manière continue dans la recherche et le développement de produits à usage vétérinaire pour les abeilles », a indiqué Csaba Sandor Tabajdi (groupe de l’Alliance progressiste des socialistes et démocrates), l’auteur du rapport qui a été approuvé par 32 voix, une voix contre et trois abstentions. Le Parlement appelle à des règles plus flexibles d’autorisation et de mise à disposition de produits vétérinaires pour les abeilles, destinés notamment à lutter contre le parasite Varroa, mais exclut l’utilisation excessive d’antibiotiques. Une lutte qui passerait aussi par un encouragement de l’industrie pharmaceutique à investir dans ces médicaments. Pesticides et OGM Sur les pesticides, le Parlement demande que les agriculteurs soient mieux formés à leur utilisation, dans le respect de la santé des abeilles. Il insiste pour que la Commission mène une enquête « objectif » sur l’impact des cultures d’organismes génétiquement modifiées sur les abeilles. En outre, les députés recommandent la maîtrise, aux frontières de l’UE, des maladies exotiques susceptibles d’affecter la santé des abeilles. Enfin, selon les députés, il manque des données fiables pour mettre en place une lutte pertinente. Ils prônent pour cela l’instauration de systèmes de surveillance nationaux, encadrés par des normes européennes, au sein desquels les apiculteurs seraient consultés. Repères 84 % des espèces végétales et 76 % de la production alimentaire de l’UE dépendent de la pollinisation par les abeilles. Les revenus, directs ou indirects, de plus de 600 000 citoyens dépendent du secteur apicole.