Adour-Garonne : le Sdage est adopté, mais le financement inquiète
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Le schéma directeur d’aménagement et de gestion de l’eau, le Sdage Adour-Garonne pour 2010-2015 a été adopté le 16 novembre à 102 voix pour, sur 112 votants. Le vote du programme de mesures l’accompagnant n’a quant à lui obtenu que 86 voix pour, 21 votants répartis sur les différents collèges du comité de bassin se sont abstenus. Principale raison : une inquiétude concernant le financement. Il faut dire que le bassin Adour-Garonne n’héberge qu’un dixième de la population nationale alors qu’il s’étend sur 1/5 du territoire, et que le coût des mesures liées à la directive cadre sur l’eau (DCE) par habitant y est donc plus élevé (81 €/an) que la moyenne nationale (64 € /an). Les dépenses liées à la mise en œuvre du programme de mesures 2010-2015 et éligibles aux financements publics sont estimées à 4,1 milliards d’euros dont 3,3 milliards de dépenses liées strictement à la directive cadre sur l’eau (DCE) et 842 millions de dépenses liées aux objectifs du Sdage hors DCE (restauration des poissons migrateurs, gestion quantitative, restauration des zones humides, etc.). L’objectif du Sdage de ce district, qui regroupe les bassins versants hydrographiques de l’Adour, de la Garonne, de la Dordogne et de la Charente, ainsi que les cours d’eau côtiers charentais et aquitains, est d’atteindre en 2015 un bon état de près de 60 % des masses d’eau. %% % % %% __Six orientations fondamentales %% %__ Les 6 orientations fondamentales du Sdage sont : créer les conditions favorables à une bonne gouvernance ; réduire l’impact des activités humaines sur les milieux aquatiques ; gérer durablement les eaux souterraines, et préserver et restaurer les fonctionnalités des milieux aquatiques et humides ; assurer une eau de qualité pour les activités et usages respectueux des milieux aquatiques ; maîtriser la gestion quantitative de l’eau dans la perspective du changement climatique ; privilégier une approche territoriale et placer l’eau au cœur de l’aménagement du territoire. Par rapport au Sdage de 1996, l’accent est entre autres mis sur les pollutions diffuses et la disponibilité des ressources en eau.