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Au Sia, la FNSEA attend des réponses sur les ZNT de la part d’Emmanuel Macron

Le | Environnement-agroecologie

Prévue le jour de l’ouverture du Salon de l’agriculture, le 22 février, la visite d’Emmanuel Macron est très attendue par la FNSEA. « Il faudra gérer la volonté de s’exprimer du secteur et nous espérons que le président sera à l’écoute », indique Christiane Lambert, lors d’un point organisé avec la presse, le 18 février.

Compensations et ZNT au cœur des attentes

Principal sujet chaud, celui de la mise en place des ZNT, les zones non traitées. Les représentants du syndicat indiquent attendre une réponse claire face à l’impact financier de l’instauration de ces zones pour les agriculteurs. « Que fait-on de ces milliers d’hectares, que fait l’État pour apporter des solutions face à ces pertes de production ? Nous demandons au Président une compensation », indique Jérôme Despey, secrétaire général de la FNSEA. Et de préciser : « Nous avons proposé d’en faire des surfaces d’intérêt écologique, nous sommes volontaires, mais nous n’avons pas de réponse, alors que ces ZNT ont un impact colossal ! ». Selon le syndicat, certaines exploitations verraient jusqu’à 10 % de leur SAU passer en ZNT. Le président est également attendu sur le sujet des retraites : une revalorisation à 85 % du SMIC, a minima, est demandée.

70 000 postes à pourvoir

Chaque journée sera consacrée à une thématique précise : le changement climatique, la Pac et l’Europe, la valorisation de la production française, la ruralité, et l’emploi et la formation. Sur ce dernier sujet, Christiane Lambert, la présidente du syndicat, rappelle le poids économique de l’agriculture, qui concentre plus d’un million d’emplois. « Pourtant, 70 000 postes sont encore à pourvoir ! », regrette-t-elle, en insistant sur la nécessité de rendre plus attractif le secteur. Les représentants du syndicat s’y emploieront lors du Salon. « C’est une opportunité pour les agriculteurs de parler avec fierté de leur métier et de montrer la transition du secteur », résume-t-elle, en affirmant espérer croiser le président dans les allées du Hall 4, « afin qu’il voit la recherche et l’innovation à l’œuvre en agriculture ».