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Bien-être animal : « La Commission fait une évaluation de la situation », Enrico Brivio, Commission européenne

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Enrico Brivio, porte-parole santé et sécurité alimentaire à la Commission européenne, fait le point avec Référence environnement sur la stratégie européenne en matière de bien-être animal. Il évoque les problèmes de compétitivité des filières d’élevage, en pleine crise en France Référence environnement : Vous êtes en train de bâtir une nouvelle stratégie européenne en matière de bien-être animal. Comment devrait-elle se concrétiser ? Enrico Brivio  : La stratégie européenne pour le bien-être animal a été élaborée pour la période 2012-2015. Du coup, une discussion avec tous les commissaires concernés est en cours pour décider de la future direction. Les objectifs n’étant pas encore déterminés, aucun calendrier prévisionnel n’est arrêté. R.E. : En France, l’élevage est en crise. Le bien-être animal bloque-t-il la compétitivité des exploitations ? E.B. : Les règles de bien-être animal concernent tous les pays européens. Elles restent donc d’une influence limitée en comparaison à d’autres facteurs comme le coût de l’alimentation ou celui du travail. Même si elles peuvent créer des coûts supplémentaires, elles apportent aussi une crédibilité sur la qualité de la production auprès des consommateurs et des marchés mondiaux. R.E. : Quels constats faites-vous sur la prise en compte du bien-être animal en agriculture ? E.B. : La Commission fait actuellement une évaluation de la situation, grâce notamment à l’évaluation de la performance des services de contrôle réalisée par l’Office alimentaire et vétérinaire. Il encore trop tôt pour connaitre les résultats. Mais nous rappelons que les Etats peuvent prendre des mesures spécifiques pour répondre aux problèmes identifiés à leur niveau (NDLR : la France est en train de mettre en place une stratégie nationale en matière de bien-être animal).