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Bien-être animal : la filière porcine mobilisée sur la castration

Le | Environnement-agroecologie

L’interprofession porcine étudie les voies pour tenter de remédier à la castration chirurgicale. Si les démarches engagées depuis 2010 sont volontaires, la profession anticipe aussi une évolution possible des règles européennes en 2018. « En France, depuis le 1er janvier 2012, le cahier des charges QT, qualité-traçabilité, appliqué par les éleveurs porcins, oblige de traiter la douleur consécutive à la castration chirurgicale par l’administration d’anti-inflammatoires, explique Caroline Tailleur, chargée de mission à la FNP, Fédération nationale porcine. La déclaration d’intention européenne prévoit également l’abandon d’ici au 1er janvier 2018 de la castration chirurgicale à condition de trouver des méthodes fiables de détection des odeurs de verrat. » Car l’arrêt de la castration pose avant tout un problème de commercialisation. « Les mâles non castrés accumulent en effet dans leurs graisses des dérivés de testostérone, androsténone et scatol, qui induisent des odeurs d’urine à la cuisson, poursuit Caroline Tailleur. La castration est donc pratiquée pour éviter au consommateur de pâtir de ces goûts désagréables et empêcher un risque important d’impact d’image sur la consommation de porc ». Pour palier le problème d’odeurs, de nombreuses études en Europe et en France sont en cours, notamment celles menées sur la sélection génétique, les conditions d’élevage et l’alimentation animale par l’Ifip, institut technique du porc. Les efforts de la filière porcine rejoignent ainsi les attentes des défenseurs des animaux de ferme.

  • Pour aller plus loin : www.alternativepig.eu
  • Journée technique Ifip à Ploufragran (Côtes-d’Armor) le jeudi 11 octobre 2012 « Vers un arrêt de la castration en élevage, d’une attente sociétale à un enjeu économique en Europe ». Au programme : produire des porcs mâles entiers, alternatives et enjeux, quel bilan coût/bénéfice ? - contact : patrick.chevillon@ifip.asso.fr