Bien-être animal : les entreprises françaises plutôt bonnes élèves, selon une étude BBFAW
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135 entreprises de l’agro-alimentaire, dans 23 pays, jugées sur 35 critères. Pour la septième année consécutive, le Benchmark sur le bien-être des animaux d’élevage (BBFAW) a révélé son classement, le 26 février. Les entreprises sont classées en six niveaux, en fonction de leur degré de prise en compte du bien-être animal. Plus précisément, 17 entreprises ont pleinement intégré le bien-être animal à leur stratégie commerciale (niveaux 1 et 2), 63 sont en train de le mettre en œuvre (niveaux 3 et 4) et 70 ne l’ont pas fait ou seulement de manière limitée (niveaux 5 et 6). 82 % de ces structures ont progressé d’au moins un niveau depuis la première édition du classement en 2012.
La plus belle progression pour la France
La France est représentée par treize entreprises et fait figure de bonne élève. En effet, six de ces structures ont au moins monté une marche, faisant ainsi de l’Hexagone le pays observant la meilleure progression cette année. En tête de liste, Danone atteint le niveau 2, notamment grâce à l’intégration d’un reporting public sur le bien-être animal en 2018. Au niveau 3, se trouve Elior, Sodexo et Casino. Ayant progressé de trois niveaux en deux ans, ce dernier est en tête des distributeurs français. Si aucune des entreprises françaises n’a régressé, la moitié se trouve encore aux niveaux les plus faibles (5 et 6).
Un manque de transparence regretté
Réagissant à la publication de ce classement, CIWF, œuvrant pour le bien-être des animaux d’élevage, s’est réjouie du résultat des entreprises françaises. L’association souligne dans un communiqué que si « que bon nombre des 150 entreprises benchmarkées ont désormais publié des politiques de groupe sur le bien-être animal et certains engagements sur le sujet, la plupart ne fournissent que peu ou pas d’informations sur leurs performances ». Par exemple, seule la moitié des entreprises évaluées ont fait savoir la proportion d’animaux élevés hors cage dans leur approvisionnement. Elles ne sont qu’une sur cinq à l’avoir fait pour la durée des transports d’animaux vivants.