Bio, déforestation, bien-être animal,… le secteur de la nutrition animale mobilisé pour répondre aux attentes sociétales
Le | Environnement-agroecologie
Inquiet du « discrédit jeté sur l’élevage » français, le Syndicat national de l’industrie de la nutrition animale (Snia) a tenu une conférence le 28 août 2019. « Nous ne pouvons plus rester silencieux face à la régularité et à la violence des attaques dont les filières animales sont la cible », a expliqué François Cholat, président de la structure. Face à cette situation, le Snia veut insister sur les efforts fournis par les entreprises de l’alimentation animale. « Nous mettons en avant l’idée d’économie circulaire : l’alimentation animale permet de valoriser plus de 75 % des coproduits disponibles », abonde Pascal Pringault, membre du conseil d’administration du Snia.
Alimentation et bien-être animal
Dans ce contexte, les représentants du syndicat ont rappelé leurs contributions au bien-être animal. « L’alimentation des animaux est de plus en plus précise, personnalisée, notamment à travers des cahiers des charges en plein essor », souligne Ludovic Michel, vice-président du Snia. Et de rappeler qu’entre 2012 et 2016, l’exposition des animaux aux antibiotiques a été réduite de 37 %. Le syndicat a été interpelé sur les importations de soja. L’occasion de rappeler l’engagement d’atteindre 100 % d’approvisionnement issu de zones non-déforestées en 2025, et zéro approvisionnement issu de zones converties en 2030. « En quinze ans, nous avons divisé par deux la consommation de soja, en le remplaçant notamment par du colza ou du tournesol. Nous travaillons également sur l’efficacité alimentaire de notre ration », explique Jean-Michel Boussit, vice-président du Snia.
Montée en gamme indéniable
Enfin, les responsables du syndicat ont insisté sur la montée en gamme des produits d’alimentation animale. Le bio représentait 479 000 tonnes en 2018 des aliments produits, sur 20,7 millions de tonnes d’aliments composés produits en France. « De plus en plus de produits de la nutrition animale sont concernés. Cela entraîne une certaine complexité, reconnaît néanmoins Ludovic Michel. En 20 ans, nous avons dû multiplier nos chaînes de production par un facteur compris entre cinq et dix. »