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Biodiversité, « nous avons besoin de scientifiques pour nous accompagner », selon la FNSEA

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Biodiversité, « nous avons besoin de scientifiques pour nous accompagner », selon la FNSEA
Biodiversité, « nous avons besoin de scientifiques pour nous accompagner », selon la FNSEA

En ce qui concerne le maintien de la biodiversité, « beaucoup de choses sont faites par les agriculteurs, mais elles sont méconnues », indique Christiane Lambert, la présidente de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA). La structure organisait au Salon de l’agriculture, le 24 février, un point sur les actions du secteur agricole en la matière. La présentation s’est notamment focalisée sur le programme Agrifaune, qui associe agriculteurs et chasseurs dans la gestion du petit gibier et la préservation de la biodiversité. Quinze ans après son lancement, et suite à l’inclusion dans les partenaires de l'Office français de la biodiversité (OFB), le programme va se focaliser sur de nouveaux sujets d’action, telles que la protection de la ressource en eau ou les pollutions diffuses. « Ce ne sont pas des gros mots, Agrifaune permet d’identifier des mesures simples gagnant-gagnant », fait valoir François Omnes, chef du service usages et gestion de la biodiversité à l’OFB.

Des techniciens plus scientifiques

« Toutefois, il y a des endroits où cela fonctionne très bien, et d’autres moins car il y a un manque d’animation du territoire pour accompagner les agriculteurs », réagit Hervé Lapie, président de la FDSEA de la Marne et de la commission environnement du syndicat. Selon lui, il est important de « recruter des techniciens plus scientifiques et plus performants sur le thème de la biodiversité, mais il n’y en a pas tant que ça ! » Il estime que l’animation et la pédagogie sont essentielles pour intéresser les agriculteurs à ces sujets. « Les techniciens agricoles ont été formés il y a trente ans et manquent de connaissances sur les nouvelles techniques agronomiques. Nous avons donc intérêt à investir sur le sujet de la biodiversité dans nos réseaux. »

De fortes attentes sur les PSE

Alors que le dispositif français de paiements pour services environnementaux vient d’être validé par la Commission européenne, la FNSEA rappelle son intérêt pour ces dispositifs. « Si ces actions étaient rétribuées, nous pourrions faire encore plus », assure Christiane Lambert. Mais la réglementation, notamment européenne, n’est pas le seul biais à l’étude. « Nous devons développer la contractualisation de PSE avec des entreprises privées, pour sortir du ghetto bruxellois. Un grand nombre d’entre elles sont prêtes à le faire pour compenser leurs émissions », plaide Pascal Ferey, président de la chambre d’agriculture de la Manche.