Référence agro

Climat, un accord a minima à Durban

Le | Environnement-agroecologie

Deux semaines de négociations sur le climat, à Durban en Afrique du Sud, ont débouché, dimanche 11 décembre à l’aube, sur une feuille de route dont l’objectif est de parvenir à un accord en 2015 englobant, pour la première fois, tous les pays pour lutter contre le réchauffement de la planète. Cet accord entrerait ensuite en vigueur à partir de 2020 permettant ainsi de faire une suite au protocole de Kyoto qui se termine fin 2012. Mais il ne s’accompagne d’aucune promesse des pays pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. L’Union européenne, qui avait mis tout son poids dans la balance pour aboutir à un accord juridiquement contraignant, se dit satisfaite alors qu’elle a dû se contenter d’un texte laissant en suspens la question du caractère contraignant du futur pacte climatique. Face à la vive opposition de l’Inde, les Européens ont finalement accepté une formulation décrivant ce futur accord comme un protocole pour contenir le réchauffement sous le seuil de 2°C, objectif affiché de la communauté internationale. Et ils ont donné leur accord à la poursuite du protocole de Kyoto après 2012. La mise en place du mécanisme de fonctionnement du Fonds vert, destiné à aider financièrement les pays en développement à faire face au changement climatique, a également été adoptée à Durban. Cependant, la question centrale de l’alimentation de ce fonds reste largement sans réponse, alors qu’il s’agit d’aboutir à 100 milliards de dollars par an à compter de 2020. Les décisions prises à Durban sont bien en-deçà de ce qu’exige l’urgence climatique, a en revanche regretté l’ONG Oxfam, qualifiant cet accord de « strict minimum possible » qui laisse « le monde se diriger comme un somnambule vers un réchauffement de 4°C ». Marc Deger