COP 21, le ministère de l’Agriculture à l’offensive
Le | Environnement-agroecologie
« Nous sommes en train d’écrire une nouvelle histoire… » C’est par ces propos que le ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll, a introduit une conférence de presse, le 15 octobre, consacrée à l’agriculture et au changement climatique. Avec un message fort : l’agriculture doit être une solution et non un problème. S’adressant à « un certain nombre d’écologistes qui considèrent que l’agriculture et notamment les éleveurs seraient la source des gaz à effet de serre », il a indiqué « qu’il n’y aurait rien de pire que de faire disparaître les prairies naturelles au profit de zone de céréaliculture », la solution se trouvant davantage dans des rations alimentaires adaptées. Un exemple parmi d’autres des allers-retours permanents entre les grands dossiers planétaires et les mises en pratique terrain. Approche globale, réponses locales L’artificialisation des terres, la lutte contre le gaspillage alimentaire ou encore la capacité à produire suffisamment pour éviter la déforestation au niveau mondial sont autant de façon d’aborder l’agriculture face au climat. L'agro-écologie, présentée dans les multiples contacts pré-Cop 21 auprès des autres Etats et des instances internationales, constitue l’un des leitmotivs de Stéphane Le Foll. Avec le programme 4/1000, misant sur capacité des sols à stocker le carbone. Une idée qui fait son chemin, puisque plusieurs Etats, la FAO, le conseil des ministres de l’Agriculture de l’Union européenne, entre autres, ont fait leur ce principe. Il figurera selon toute probabilité dans l’agenda des solutions de la Cop 21. Un marqueur positif de l’action entreprise par le ministère. Stéphane Le Foll espère que l’agriculture figurera comme telle dans le résumé qui reprendra les principales décisions des 196 parties prenantes à l’issue de la Cop 21. Il lui reste cinq semaines pour convaincre.