Des ONG demandent à six grandes marques de passer en bio ou en HVE d’ici à 2030

Les marques Bonduelle, Fleury-Michon, Harry’s, Herta, Panzani et Président, pionnières de la transition agroécologique ? C’est en tout cas le souhait de l’association de protection de la biodiversité Noé, de la Fondation Goodplanet, de Fermes d’avenir, d’HVE Développement et du Réseau français des étudiants pour le développement durable Refedd.

Bonduelle, Fleury-Michon, Harry’s, Herta, Panzani et Président

Ces organismes lancent le 25 juin une pétition pour que ces  six « marques préférées des Français » proposent d’ici à 2030 un tiers de leurs produits en bio, un tiers en Haute valeur environnementale (HVE) et un tiers en équivalents à la certification de niveau deux, en cours de transition vers la HVE. « C’est une première étape vers un modèle agricole entièrement basé sur l’agroécologie d’ici 2050, indiquent-elles. Les industriels de l’agroalimentaire ont le pouvoir de provoquer un changement d’échelle. Nous leur demandons aujourd’hui de s’engager dans cette voie. »

« Menace sur notre alimentation »

85 % de nos cultures dépendent des insectes pollinisateurs ; les auxiliaires assurent au minimum 50 % du contrôle des organismes nuisibles ; un sol vivant fournit naturellement des nutriments et stocke l’eau ; la diversité des cultures et des variétés favorise leur résilience face aux agressions biologiques et climatiques… Tels sont les arguments avancés par les ONG pour convaincre les Français que l’agroécologie est la solution face à un « modèle agricole industriel qui appauvrit la biodiversité et menace notre capacité à nous nourrir ».

Elles mettent en avant les garanties offertes par ces types d’agriculture : absence de pesticides de synthèse pour le bio, mise en place de pratiques agroécologiques pour la HVE, et protection de la biodiversité et de la sécurité alimentaire pour les deux certifications. L’agroécologie permettrait de baisser de 40 % les émissions de gaz à effet de serre des Européens, ajoutent les associations.