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Égalim : les éleveurs jugent les mesures en faveur du bien-être animal

Le | Environnement-agroecologie

Les trois mesures sur le bien-être animal de la loi issue des États généraux de l’alimentation les plus connues des éleveurs sont l’expérimentation de la vidéosurveillance dans les abattoirs (62 %), l’interdiction de la mise en production de nouveaux élevages de poules pondeuses en cage (51 %) et l’expérimentation des abattoirs mobiles à la ferme (44 %). C’est l’un des enseignements d’un sondage Ipsos, dévoilé le 1er mars 2019, et réalisé de décembre 2018 à janvier 2019 avec AgriAvis.

Un argument commercial

Les principaux bénéfices perçus sont de réduire le stress et l’anxiété des animaux (76 %) et d’améliorer leur confort (70 %). Pour 67 % des éleveurs, ces mesures représentent un argument commercial : l’amélioration du bien-être animal pourrait les aider à mettre davantage en valeur leur profession et leur production. 75 % des sondés reprochent toutefois une réglementation et un coût supplémentaires. Par ailleurs, si un éleveur sur trois estime que ces mesures trop compliquées à mettre en œuvre, près d’un agriculteur sur cinq (18 %) pense que la loi ne va pas assez loin.

Encore du chemin à parcourir

La plupart des éleveurs sont conscients du chemin qu’il reste à parcourir. L’axe de travail principal identifié concerne l’amélioration des conditions de vie des animaux : leur santé (96 %), leur hygiène (95 %), mais aussi leur alimentation et le confort des lieux de vie (93 %) sont tous jugés comme des priorités.

Côté filière, les éleveurs sont favorables à l’augmentation de la transparence des pratiques auprès des consommateurs finaux (58 %). Ils attendent une plus grande valorisation de leur production et de leurs efforts pour le bien-être animal par les consommateurs (79 %), avec par exemple avec la création d’un label (43 %).