En pleine croissance, le commerce équitable veut être un outil de la transition agroécologique
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Une croissance « exceptionnelle » de 22 %. C’est l’envolée qu’a connu le secteur du commerce équitable en France en 2018, selon des chiffres présentés par le collectif Commerce équitable France, le 9 mai 2019 à Paris. Soit des ventes pesant 1,276 milliard d’euros. Les produits issus des filières internationales sont encore majoritaires et représentent deux tiers de ce total. Mais les filières françaises progressent nettement en 2018, avec une croissance de 34 %. Symbole de ces évolutions positives, le panier moyen atteint 19 euros, soit trois fois plus qu’en 2012.
Une dynamique qui s’illustre notamment par « la montée en puissance phénoménale » de la grande distribution, précise Julie Stoll, déléguée générale de Commerce équitable France. La part des produits commerce équitable qui y sont vendus atteint les 49 % pour les produits issus des filières internationales. Pour les produits français, les boulangeries (44 %) et les boutiques bio (41 %) restent en tête.
Accompagner le développement de la transition agroécologique
Satisfait de cette croissance, le collectif insiste également sur les impacts positifs du modèle. Premier exemple cité : la part des produits ayant la double certification, équitable et bio, en 2018, était de 84 % pour les filières internationales, et de 47 % pour les filières françaises. Le collectif souligne également le rôle du commerce équitable à l’heure du changement climatique. « En incitant les citoyens à faire des choix de consommation assurant un revenu décent aux producteurs, nous voulons permettre aux agriculteurs d’investir dans des modes de production responsables et résilients », précise Julie Stoll.
Les produits emblématiques du commerce équitable (café, chocolat, etc) venant majoritairement de l’hémisphère sud, les représentants du collectif ont été interrogés sur le critère local, de plus en plus plébiscité par les consommateurs. « Les produits proposés en France et à l’international ne sont pas les mêmes. Il n’y a pas de concurrence, mais une complémentarité. Il existe plusieurs portes pour entrer dans une dynamique de consommation responsable, qui peuvent être cumulées », a fait ainsi valoir Julie Stoll.