Environnement, l’OCDE plaide pour l’action immédiate

__L’OCDE a publié ses perspectives pour l’environnement à l’horizon 2030.__ % %% __Quatre grands défis environnementaux ont été identifiés : le changement climatique, l’appauvrissement de la biodiversité, le manque d’eau et les impacts de la pollution sur la santé.__ Sans nouvelles politiques et une meilleure gestion des ressources naturelles, l’impact sur l’environnement du développement économique et social et l’apparition de nouveaux grands acteurs sur la scène internationale tels que la Chine ou le Brésil sera sans aucun doute désastreux. Le rapport de l’OCDE laisse toutefois transparaître des perspectives plus réjouissantes. La planète pourrait, en effet, atténuer un grand nombre de problèmes environnementaux d’ici à 2030 en y consacrant à peine plus de 1 % de la richesse mondiale, selon le secrétaire général de l’OCDE, Angel Gurria, alors que le coût de l’inaction serait beaucoup plus élevé. L’OCDE propose notamment des mesures économiques (taxe carbone, permis négociables), des actions prioritaires vers les secteurs les plus menaçants pour l’environnement -énergie, transports, agriculture et pêche-, un usage plus rationnel des ressources et une meilleure coordination internationale. D.M. %% % Les Perspectives de l’environnement de l’OCDE mettent ainsi en lumière les actions prioritaires nécessaires dans certains secteurs clés, dont l’agriculture, pour prévenir les dommages environnementaux attendus en 2030. Le rapport pointe du doigt la grande consommation d’eau, la pollution des sols, la perte de biodiversité liée à la conversion des espaces naturels en terres agricoles, les émissions de gaz à effet de serre. Selon les projections de l’OCDE, la production mondiale de cultures vivrières de base augmentera de 48 % et la production animale de 46 % d’ici à 2030. Les superficies consacrées aux cultures énergétiques devraient augmenter de 242 % entre 2005 et 2030. Afin de réduire les différentes atteintes à l’environnement causées par l’agriculture, l’OCDE souhaite encourager le développement de l’éco-conditionnalité tout en précisant qu’il « serait plus efficace de commencer par supprimer les subventions préjudiciables à l’environnement ».