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Ferme laitière bas carbone : dans l’agenda des solutions de la COP21

Le | Environnement-agroecologie

La Ferme laitière bas carbone est un modèle de production portée par le Cniel* retenue dans l’agenda des solutions de la COP21 au côté de la démarche beef carbon. Elle sera présentée ce mardi 1er décembre au Bourget (zone bleue). Elle fait aussi partie des douze solutions agricoles françaises présentées le 2 décembre dans la zone Espace génération climat aussi installée au Bourget. Son atout : les prairies permanentes qui stockent par le jeu de la photosynthèse 570 kg de carbone par ha et par an (soit 2090 eqCO2/ha/an) et des aménagements pour diminuer notamment la consommation en énergie. Les achats d’engrais minéraux sont aussi réduits grâce aux utilisations du fumier pour fertiliser les parcelles. Ces fermes achètent aussi moins d’aliments, cultivent plus de légumineuses et accroissent leur autonomie alimentaire. Elles travaillent sur la digestibilité des fourrages, laquelle impacte la fermentation entérique et diminue les rejets de méthane par les vaches. Bon pour le climat et bon pour l’économie Ce programme « ferme laitière bas carbone », se fixe pour objectif de diminuer de 20 % les émissions de gaz à effet de serre (GES) par litre de lait produit en 10 ans. En parallèle, il engage les agriculteurs à augmenter le stockage du carbone dans les sols. Ce programme s’appuie sur le diagnostic réalisé avec le logiciel Cap'2ER en cours de certification. 1700 fermes, sur les 4000 engagées dans la démarche, ont été diagnostiquées. 171 d’entre-elles ont déjà des pratiques bénéfiques. Chaque éleveur peut calculer ses émissions de GES, en isoler les causes et mettre en place des leviers d’amélioration. Ainsi 14 % d’émission de GES ont été évitées sur ces fermes et les coûts de production sont 8 % inférieurs à ceux d’une ferme classique. « L’argument économique est la clé d’entrée pour faire monter en puissance ce modèle », souligne Marie-Thérèse Bonneau, administrative du Cniel et productrice de lait en Vendée. Autre atout souligné par la professionnelle : « Chacun reste libre de choisir les évolutions a effectuer. » Cniel : Centre national interprofessionnel de l’économie laitière

  • Beef Carbon labellisé par l’ONU
Le programme européen Beef Carbon, qui vise à réduire l’empreinte carbone de la viande bovine de 15 % d’ici à 10 ans, obtient le 1er décembre 2015 la labellisation officielle LPAA (Plan d’actions Paris-Lima), annonce Interbev dans un communiqué du 27 novembre. Une distinction décernée par les présidences péruviennes de la COP20 et françaises de la COP21, le secrétariat de la Convention cadre des Nations unies pour les changements climatiques (CCNUCC) et le Secrétariat général des Nations unies (SGNU). Le projet se voit également attribuer le label COP21 par Ségolène Royal, ministre de l’Ecologie. Beef Carbon associe quatre pays (France, Irlande, Italie et Espagne) et 100 partenaires. En France, 2 000 élevages seront évalués en 2016 selon le diagnostic environnemental Cap2er. Par ailleurs, la filière viande bovine française s’est inscrite dans le programme ministériel du 4 pour 1 000 visant à maintenir et augmenter le stockage de carbone dans ses sols. S.Ay.