La filière laitière bâtit 14 indicateurs pour mesurer le bien-être animal
Le | Environnement-agroecologie
La question du bien-être animal (BEA) s’appuie encore rarement sur un fondement scientifique. À l’occasion de la journée Grand Angle Lait organisée le 4 avril à Paris par l'Institut de l’élevage (Idele), ce dernier a présenté une démarche de co-construction de 14 indicateurs socles visant à évaluer le BEA. Le Centre national interprofessionnel de l’économie laitière, Cniel, pilote ce groupe de travail depuis fin 2017, auquel participe Interbev et l’Idele. Les indicateurs s’appuient sur les onze critères de bien-être animal définis par l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE). Ils ont tous été testé dans des projets de recherche et d’expérimentation, afin de légitimer leur pertinence. Le but : valoriser le savoir-faire de la filière lait et les bonnes pratiques déjà en place, mettre en œuvre des démarches de progrès et apporter des réponses aux consommateurs.
Des indicateurs chiffrables et facile à s’approprier
Parmi ceux retenus : les caractéristiques du logement, la mortalité, l’état corporel de la vache ou celui des mamelles. En juin, ils seront testés auprès d’une centaine d’agriculteurs et de conseillers. « Nous avons insisté pour que ces indicateurs soient mesurables, calculables à partir de bases de données déjà existantes si possible, mais surtout que l’ensemble de la filière les accepte et se les approprient, insiste Béatrice Mounaix, chef de projet bien-être animal à l’Idele. Pour l’instant, nous n’avons pas établi de seuils. Il s’agit d’abord de définir quoi mesurer et comment pour bien caractériser le BEA. » Il existe encore assez peu de bases de données sur lesquelles s’appuyer pour calculer les indicateurs, et certains paramètres, comme le comportement de l’animal restent difficilement mesurable. « Mais l’élevage de précision offre la possibilité d’obtenir des données objectives », conclut Béatrice Mounaix.