L’Apad réfléchit à une marque valorisant l’agriculture de conservation des sols
Le | Environnement-agroecologie
La visibilité et la valorisation de l’agriculture de conservation des sols (ACS) est l’un des sujets de réflexion récurrents pour les adeptes de ses pratiques. Les associations membres de l’Association pour la promotion d’une agriculture durable (Apad) dans les Pays de la Loire et en Nouvelle Aquitaine y réfléchissent, explique la directrice de l’Apad, Sophie Gardette. Invitée à participer au troisième atelier du groupe Agata pour la biodiversité, elle précise que le projet consisterait à créer une marque collective pour commercialiser des cultures « peu évidentes à valoriser », à savoir : pois chiche, lentilles, blé dur. Mais pourrait également servir plus largement, pour toutes les productions en ACS au niveau national. En effet, de nombreuses initiatives commencent à germer dans le réseau, comme par exemple une bière issue de production ACS dans le Perche, la « Terra Soluce ». La marque collective aura alors pour vocation à être mise à disposition de ces initiatives d’agriculteurs, dans des filières courtes ou moins courtes.
Une marque « système » encore à construire
La démarche démarre tout juste. L’Apad cherche des partenaires, en particulier des collectivités ou des entreprises susceptibles de contribuer à la construction de la marque, en échange des services rendus pas les agriculteurs. Une manière de combiner l’ACS avec une forme de paiements pour services environnementaux (PSE). « Nous revendiquons des bénéfices en termes de balance carbone, de biodiversité, de qualité de l’eau, détaille Sophie Gardette. Nous ne souhaitons pas forcément construire un cahier des charges restrictifs, mais nous appuyer sur un référentiel fondé sur les piliers de l’ACS, en y ajoutant une thématique liée à une démarche de progrès sur la réduction des usages de pesticides. »
Le nom est également encore en réflexion. Une chose, cependant, est claire pour l’Apad : cette marque est celle des agriculteurs qui s’y investissent. Elle a été construite par eux, elle est leur propriété. « Ce sont eux qui en définiront les contours et l’animation, ajoute Sophie Gardette. Cette marque, qui permettra de certifier les fermes engagées, s’appuiera sur une démarche de progrès continu, des formations techniques et des échanges entre agriculteurs, via des visites d’essais sur les exploitations. »