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L’appro de Bonduelle passera par des surfaces cultivées à 100 % « de manière alternative » en 2025

Le | Environnement-agroecologie

Bonduelle formalise ses objectifs en matière de Responsabilité sociétale des entreprises (RSE). Un peu plus d’un an après avoir publié son manifeste « Créons un futur meilleur par l’alimentation végétale » et lancé sa signature « La nature, notre futur », le groupe communique sur ses engagements, le 4 février. La marque se lance le défi de réduire de 20 % ses émissions de gaz à effet de serre à horizon 2035 et d’atteindre le cap des 100 % d’emballages conçus pour être recyclables ou réutilisables en 2025.

1500 agriculteurs et 150 chefs de plaine

Autre objectif : généraliser les « techniques culturales alternatives » sur la totalité des surfaces cultivées pour approvisionner le groupe d’ici à 2025. Anne-Sophie Fontaine, directrice de la RSE chez Bonduelle, détaille : « Nous accompagnons dans cette direction les agriculteurs avec lesquels nous travaillons depuis plusieurs années. Sur 1500 exploitations, 20 % sont déjà bien avancés dans ces démarches. L’idée est d’accélérer ! » L’accent est mis, en particulier, sur la préservation des sols.

« Quand nous avons lancé nos premières démarches durables, nous étions plutôt dans l’expérimentation, glisse Anne-Sophie Fontaine. Progressivement, nous nous orientons vers une logique d’obligation de résultats. » La marque compte quelque 150 « chefs de plaines », des techniciens qui prodiguent des conseils aux producteurs « en adaptant les stratégies au cas par cas, selon les spécificités de chaque exploitation », précise-t-elle.

Démarche de contractualisation

Financièrement, Bonduelle compte sur son système de contractualisation actuelle pour soutenir les agriculteurs dans cette voie. « Nous définissons un revenu à l’hectare avant la saison, puis réalisons des bilans ensemble après chaque campagne, pour suivre au mieux la réalité du terrain et mutualiser les risques », détaille la directrice RSE.

Parmi les pratiques à encourager, Bonduelle évoque notamment :

  • l’utilisation de drones pour surveiller l’état des cultures vis-à-vis notamment des stress hydriques et donc l’optimisation de l’irrigation ;
  • le désherbage mécanique, le recours au paillage et aux couverts végétaux contre les adventices ;
  • le biocontrôle et l’utilisation de pièges pour réduire les usages d’insecticides ;
  • des variétés résistantes aux maladies ;
  • le recours aux biostimulants.

En matière de production durable, Bonduelle compte sur ses filières françaises pour montrer la voie à suivre dans les autres pays où le groupe est implanté.