L’industrie des fertilisants au service de la croissance verte
Le | Environnement-agroecologie
((/public/poidevin-unifaWEB.JPG|poidevin-unifaWEB.JPG|L))__« Nous sommes dans une situation de concurrence très forte et l’ajout de charges élevées à nos industries pénalisera la compétitivité des entreprises et détruira des emplois ».__ L’Union des industries de la fertilisation (Unifa), par la voix de son délégué général Gilles Poidevin, n’a pas tardé à réagir au souhait des ministres de l’environnement français britannique et allemand, de voir l’Union européenne s’engager sur une réduction de 30 % de ses émissions de carbone d’ici à 2020 et aux projets de la commission européenne de durcir l’allocation des quotas de CO2. Selon Gilles Poidevin, « une extensification liée à une moindre utilisation d’engrais obligerait en outre l’Europe à importer des denrées alimentaires et donc à occuper des espaces agricoles dans des pays en développement qui en auraient besoin pour nourrir leur propre population. » Les industriels de la fertilisation se veulent constructifs : « avec le plan climat 2013/2020, et des mesures équilibrées en faveur des industries les plus performantes pour la réduction des gaz à effet de serre, nous pourrons rester l’industrie à la pointe des techniques, et continuer d’approvisionner une agriculture éco-intensive qui contribue elle aussi à la lutte contre le changement climatique », souligne Gilles Poidevin. J.P. “'Photo : Gilles Poidevin, directeur de l’Unifa : « une extensification liée à une moindre utilisation d’engrais obligerait en outre l’Europe à importer des denrées alimentaires et donc à occuper des espaces agricoles dans des pays en développement qui en auraient besoin pour nourrir leur propre population. »'” Depuis 1990, année de référence du protocole de Kyoto, l’industrie des fertilisants a fortement réduit ses émissions de gaz à effet de serre, rappelle Gilles Poidevin : « en 2005, celles-ci avaient déjà été abaissées de 20 %, en 2010, elles sont réduites de 30 %, en 2020 sur la base de la directive énergie climat, elles seront inférieures de 75 % à la référence de 1990 ». Et de poursuivre : « Pour atteindre ces valeurs impressionnantes, nos entreprises ont investi en recherche et développement, pour mettre au point les procédés de catalyse permettant d’abaisser les teneurs de protoxyde d’azote, et perfectionner les équipements d’échange thermique qui récupèrent des quantités significatives de chaleur, mais aussi en investissant dans l’installation de ces procédés de dépollution, dans les améliorations de process, tout en remplaçant les ateliers de production devenus obsolètes face à ces obligations de réduction des émissions. En France, les investissements de ces trois dernières années se sont élevés à plus de 150 millions d'€uro, financés à 100 % par les entreprises sans aide publique, et ont permis de maintenir les emplois et la capacité de production, tout en contribuant à réduire les émissions ».