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L'OCDE identifie les freins à la réduction des GES en agriculture

Le | Environnement-agroecologie

Un rapport de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), publié le 27 avril, s’intéresse à la latence dans les changements de pratiques agricoles, dans le sens d’une réduction des gaz à effet de serre. Les auteurs identifient 17 types de freins.

L’un des blocages principaux concerne les effets d’un changement de pratiques : au-delà de la réduction des émissions, ces évolutions auraient des conséquences sur la productivité, tout en présentant un « manque de bénéfices » économiques. Les auteurs évoquent également, comme ornières importantes, le déficit d’information et de sensibilisation, mais aussi les politiques climatiques dont la portée reste limitée. Plusieurs écueils jugés moins bloquants sont focalisés sur l’aspect économique : accès aux aides dédiées, coût des changements de pratiques et crainte des coûts cachés.

Des pistes de progrès

L’OCDE émet une liste de recommandations pour contourner ou lever ces difficultés. En premier lieu, l’accès à l’information sur le changement climatique doit être facilité, avec un focus sur les bienfaits de l’atténuation des émissions peuvent avoir sur la production. L’approche filière est également mise en avant : l’aval des filières, via des modes de contractualisation, « peut avoir une influence sur les décisions prises la ferme », selon le rapport.

En terme politique, les grandes orientations doivent avoir une approche et des objectifs spécifiques pour l’agriculture, au niveau national et international. Enfin, l’OCDE juge que les politiques agricoles non liées aux émissions de gaz à effet de serre peuvent également inciter, par des voies indirectes, les agriculteurs à s’engager dans des pratiques vertueuses pour le climat.