Recherche apicole : de la difficulté de surveiller la santé des colonies
Le | Environnement-agroecologie
Lors des deuxièmes journées de la recherche apicole, organisées par l’Itsap les 5 et 6 février à Paris, Pascal Hendrikx, chargé de mission surveillance épidémiologique à l’Anses, a rappelé la difficulté de mettre en place une surveillance syndromique des ruchers. « Le travail des acteurs actuels de la filière permet de recueillir des données, mais de manière trop rudimentaire. Quand une colonie disparaît, c’est remonté, mais pas forcément immédiatement, et les causes ne sont pas systématiquement spécifiées. » L’objectif est de relever en temps réel et en routine des indicateurs de la santé des colonies pour détecter une mortalité anormale, ce qui s’avère, concrètement, compliqué. « Cela demande une conception fine des indicateurs, explique Pascal Hendrikx. Assez sensibles sans l’être trop, évidemment spécifiques aux abeilles, et dans l’idéal simple à collecter. Aujourd’hui, la première limite d’un tel dispositif serait son coût. » « Une priorité pour le ministère de l’Agriculture » Invité à introduire le colloque, Bruno Ferreira a assuré que l’apiculture était un dossier important pour Stéphane Le Foll. Le conseiller technique chargé des questions de sécurité sanitaire et de l’alimentation du ministre a rappelé que le ministre a fait du plan de développement durable de l’apiculture (PDDA) l’un des six piliers du projet agro-écologique, obtenant une majoration de 27 % les crédits dédiés à la France dans le cadre du programme apicole européen et augmentant de 66 % les crédits d’Etat ventilés par FranceAgriMer. « Stéphane Le Foll fait du maillage territorial par l’apiculture une priorité pour augmenter la pollinisation, enjeu majeur pour l’ensemble de l’agriculture. Cela passe par l’installation d’apiculteurs et la compréhension du phénomène de mortalité, sujet sur lequel les trois directions générales du ministère sont impliquées. »