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Sept géants de l'agro-alimentaire s'unissent autour du bien-être animal

Le | Environnement-agroecologie

Officiellement lancée le 10 octobre, la Coalition mondiale pour le bien-être animal (CGAW) se présente comme « la première initiative des leaders de l’industrie agroalimentaire en vue d’améliorer le bien-être animal. » Cette nouvelle structure découle de l’alliance de sept géants du secteur : Sodexo, Nestlé, Unilever, Aramark, Compass Group, Elior Gruop et Ikea Food services. Soit un chiffre d’affaires total de 139 milliards d’euros et près de 3,7 milliards de clients servis chaque jour.

Alors que le respect du bien-être animal est un critère de choix de plus en plus important dans l’acte d’achat, la coalition a pour objectif de « lever les barrières structurelles à son amélioration », afin de permettre le déploiement de bonnes pratiques.

Cinq chantiers prioritaires, un plan d’action pour 2019

Cinq chantiers prioritaires ont été identifiés : l’élevage en cage, les poulets de chair, les poissons d’élevage, les traitements antibiotiques, et le transport et l’abattage. En collaboration avec un groupe d’experts issus des milieux académique, de l’industrie et de la société civile, la coalition devrait publier un plan d’actions courant 2019. L’outil principal de la structure sera une plateforme qui permettra notamment d’identifier les objectifs communs des entreprises agro-alimentaires, afin de déployer intelligemment les actions à mener.

Les associations dédiées au bien-être animal saluent l’initiative

Contacté par Référence environnement, Amélie Legrand, responsable des affaires agroalimentaires au CIWF, une ONG dédiée au bien-être des animaux d’élevage, salue cette initiative : « Le niveau d’ambition affichée rejoint clairement nos recommandations », note-t-elle. Travaillant par ailleurs avec une grande partie des entreprises engagées dans la coalition, l’ONG se montre plutôt optimiste. « Nous ne pouvons pas encore nous prononcer sur les actions futures, mais nous attendons avec impatience les résultats », continue Amélie Legrand, qui se dit particulièrement attentive aux actions sur la filière poulet de chair, issus à 80 % d’élevage intensif.

Du côté de Welfarm, association de protection des animaux de ferme, même son de cloche. « Il est très positif que des groupes internationaux de cette taille se réunissent pour avoir une réflexion commune sur le bien-être animal. S’ils font remonter leurs demandes aux coopératives d’éleveurs, je suis certain que cela peut avoir un impact considérable », affirme Ghislain Zuccolo, directeur de Welfarm.