Tournesol, la filière plaide pour une hausse conséquente des surfaces
Le | Environnement-agroecologie
La Russie et l’Ukraine sont les deux premiers producteurs mondiaux de graines, d’huile et de tourteaux de tournesol. La guerre entre les deux pays pèse donc lourd sur la filière. Pour moins subir la demande sur la prochaine campagne, Terres Inovia et Terres Univia, l’institut technique et l’interprofession de la filière, plaident dans un communiqué daté du 22 mars pour « une hausse des surfaces de tournesol en France, accompagnée d’une optimisation de la conduite de la culture ». Une manière de « [compenser] pour partie, et en attente de la reprise de flux commerciaux normaux avec nos partenaires ukrainiens, la perte liée à la réduction, voire l’arrêt des importations sur notre territoire d’huile et de tourteaux de tournesol en provenance d’Ukraine ».
La culture de tournesol en France a connu de bons résultats technico-économiques en 2021 avec des rendements moyens compris entre 28 et plus de 30 quintaux par hectare. « La France doit augmenter sa production de protéines végétales pour nourrir sa population et son cheptel, et ce, le plus rapidement possible au vu de l’importance stratégique des enjeux actuels. Dans le même temps, le changement climatique oblige les agriculteurs à adapter leurs pratiques et à intégrer de nouveaux repères techniques. Dans ce contexte, je suis persuadé que le tournesol a un rôle-clé à jouer dans les assolements. C’est une culture aux nombreux atouts dont il faut optimiser la conduite ! », réagit Arnaud Rousseau, le président de la Fop.