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Varroa, pratiques apicoles et alimentation : premiers facteurs de mortalité, souligne le Réseau biodiversité pour les abeilles

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Le Réseau biodiversité pour les abeilles (RBA) s’appuie sur un article signé Fayçal Meziani, référent-expert national « apiculture, pathologie des abeilles » à la Direction générale de l’alimentation (DGAL), pour rappeler l’importance des diverses causes de Mortalité des abeilles. Paru dans La Santé de l’Abeille en octobre 2016, ce document permet clairement, selon RBA, de mettre en avant cette hiérarchie :

1- Pathologies : Près de 40 % des enquêtes concluent à la responsabilité certaine de pathologies expliquant les mortalités observées. C’est essentiellement l’insuffisance, voire l’absence complète, de lutte contre le Varroa qui explique cette situation, selon RBA qui en appelle à une stratégie collective forte.

2- Pratiques apicoles : Si une large majorité d’apiculteurs gèrent avec soin et attention leur cheptel, certaines mauvaises pratiques seraient à l’origine d’environ 14 % de cas de mortalité. RBA cite l’usage d’acarides ou de remèdes non-homologués, mauvaises préparations de l’hivernage, couvain refroidi, pénurie alimentaire et dépopulation en sortie d’hiver…

3- Manque de ressources alimentaires : Selon RBA, la famine complète le podium. « Pourquoi le verdissement de la PAC, censé être un outil environnemental, a sonné le glas de la prime aux jachères apicoles ou mellifères ? » s’interroge Philippe Lecompte, son président.

4- Produits phytosanitaires. « Les pesticides, on en parle beaucoup, sans doute trop ! », peut-on lire dans le communiqué de RBA, qui s’appuie là encore sur l’article de Faycal Meziani. Ces cas ne concernaient que 4 % des cas de mortalité en 2015. Les cires sont des matrices principales de contamination à long terme, où les toxiques s’accumulent et se dégradent très lentement.