ZNT, Générations futures publie une étude pour asseoir ses exigences
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Générations futures persiste et signe : les zones non-traitées doivent, selon l’ONG, s’étendre sur 100 mètres pour les parcelles jouxtant les habitations. Afin d’étayer sa position, Générations futures s’appuie sur une étude de son propre cru, rendue publique le 22 février. Celle-ci met en avant les mesures de capteurs placés à 1 et 33 mètres d’un champ, sur 18 semaines entre mai et septembre 2021, dans le Nord. Sur les 77 pesticides recherchés, 20 ont été détectés et quantifiés au moins une fois à 1 m du champ, et quinze molécules à 33 m du champ. En poids de substances actives piégées sur l’ensemble de la période d’échantillonnage, l’ONG souligne que le capteur le plus éloigné a accumulé 13490,8 ng , soit plus 50 % de la quantité piégée dans le capteur en limite de champ (25502,9 ng). Générations futures en conclut que les mesures prises par le gouvernement, avec des ZNT de 20 mètres comme maximum, dans le cas des produits les plus dangereux, ne sont pas suffisantes.
Les réactions, suite à ce type de prise de positions, ne se font généralement pas attendre du côté du secteur agricole. Le 23 février, le collectif Sauvons les fruits et légumes de France dénonce un « énième rapport caricatural et manipulateur », choisissant délibérément une unité (le nanogramme) pour pouvoir utiliser des chiffres de l’ordre de la dizaine de milliers, « afin d’évoquer des quantités en réalité infinitésimales, y compris au plus proche du champ », et cela « sans aborder la moindre notion d’analyse de risque ».