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Choisir ses variétés de maïs fourrage : les critères qui comptent

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C’est le moment de choisir ses variétés de maïs fourrage, première étape importante de l’itinéraire technique. Choisir une précocité adaptée à son contexte est un premier pas vers la qualité. Valoriser le progrès génétique est aussi un axe prioritaire pour des cultures productives et un atout pour des élevages performants. Les résultats des essais 2020 aideront les éleveurs à composer leur bouquet variétal pour 2021.

Choisir ses variétés de maïs fourrage : les critères qui comptent
Choisir ses variétés de maïs fourrage : les critères qui comptent

La précocité : compromis rendement/qualité

La productivité du maïs fourrage est liée à la précocité. Ainsi, entre 2 variétés dans le même contexte, un point d’écart de

teneur en matière sèche à la récolte se traduit en moyenne par une production de 0.2 t MS/ha. supplémentaire e faveur

de la variété la plus tardive. Mais cet avantage ne s’exprimera que si l’offre climatique est suffisante. L’essentiel est donc

d’adapter la précocité à son contexte, fonction de la zone de culture et de la date de semis. L’objectif sera de récolter un

maïs entre 32 et 35 % MS plante entière pour un bon compromis entre rendement, conservation au silo et valeur

alimentaire (valeur amidon, digestibilité des fibres, ingestibilité).

En secteur froid, on cherchera à récolter au moins à 30 % MS, quel que soit le scénario climatique, et avant la mi-octobre.

En secteur plus chaud, l’objectif est de ne pas récolter à sur maturité, tout en valorisant au mieux la température et la

lumière disponibles.

 

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Choisir ses variétés de maïs fourrage : les critères qui comptent - © D.R.
Choisir ses variétés de maïs fourrage : les critères qui comptent - © D.R.

Sommes de températures (base 6 - 30°C) nécessaires pour atteindre le stade 32 % MS plante entière, selon le groupe de précocité du maïs fourrage[/caption]

 

Productivité et régularité pour la performance économique

La productivité est un critère de choix important pour la performance économique. A précocité identique un écart de 5 %

de rendement se traduit par un écart de recettes du même ordre. En production laitière, le rendement du maïs fourrage

étant synonyme de stock fourrager, la régularité est à prendre en compte, notamment dans les secteurs à alimentation

hydrique limitée, pour assurer chaque année la ration hivernale du troupeau. Pour ce critère, on s’attachera à prendre en

compte la régularité des performances multi-sites et surtout la régularité pluriannuelle dans les résultats d’essais.

Le progrès génétique pour les variétés de maïs fourrage est estimé entre 0.13 et 0.18 t MS/ha/an. Intégrer régulièrement

des variétés récentes dans son assolement permet de valoriser ces gains de productivité.

Tenue de tige et tolérance aux maladies pour la sécurité

Depuis une vingtaine d’années, le progrès génétique en matière de « tenue de tige » est manifeste. Cela permet de

sécuriser le rendement et la qualité du fourrage récolté. Lors du choix variétal, la vigilance reste de mise, surtout en cas

de risque de récolte tardive.

La tolérance à l’helminthosporiose dans les zones à risques endémiques (Bretagne et sud Aquitaine notamment) est à

considérer pour préserver le potentiel de production et réduire le risque infectieux dans un secteur donné.

La valeur énergétique, clé de la production laitière

La valeur énergétique du maïs fourrage est estimée par la teneur en UF. Pour des vaches qui produisent 20 à 30 kg de lait

par jour et qui consomment 15 kg MS de maïs fourrage, un écart de 0.03 UFL/kg MS se traduira par une différence de

production de l’ordre de 1 kg de lait par vache et par jour. A noter qu’une faible valeur UFL ne peut être compensée par

une ingestion supérieure.

La construction de la valeur UFL est à prendre en compte également. Les variétés avec un profil énergétique équilibré

entre la concentration en amidon et la digestibilité de la partie tiges + feuilles présentent l’avantage de s’adapter à tous

les types de ration. Plusieurs critères permettent de caractériser la digestibilité des fibres : le dMOna (digestibilité de la

matière organique, hors amidon) caractérise la digestibilité de la partie tiges + feuilles alors que le dNDF renseigne sur la

digestibilité des parois végétales NDF.

Il existe des différences significatives de valeurs alimentaires entre variétés, mais l’impact des conditions de culture est

lui aussi très important. Le respect du stade de récolte optimal, entre 32 et 35 % MS est indispensable pour valoriser la

qualité intrinsèque des variétés.

 

Composer son bouquet variétal

Pour une bonne gestion du risque, on choisira plusieurs variétés sur l’ensemble de la sole maïs fourrage. Les « valeurs

sûres », évaluées en situations variées depuis 2 ou 3 ans, auront la place principale. Pour préparer les prochaines

campagnes, des nouvelles variétés performantes pourront être essayées sur une partie de la surface.

Pour accéder aux résultats d’essais variétés maïs fourrage 2020, cliquer ICI