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Bel et WWF partenaires pour réduire l'empreinte de l'alimentation des vaches laitières

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Le groupe fromager Bel et l’ONG WWF ont détaillé, le 20 septembre à Paris, un premier bilan de leur partenariat triennal, lancé en 2012 et renouvelé pour 3 ans. Une association qui a permis de réduire l’impact environnemental de l’alimentation des vaches laitières.

« Le futur, c’est de réunir à une même table entreprises et ONG. » Telle est la conclusion d’Antoine Fiévet, PDG du groupe fromager Bel, après trois ans de partenariat avec le WWF. L’objectif de ce travail commun : « participer à la construction d’une filière laitière durable. » Du côté de l’ONG, on rappelle que 300 à 500 entreprises génèrent 70 % des demandes mondiales de matières premières alimentaires. D’où l’importance de faire évoluer les pratiques au niveau d’un grand groupe comme Bel.

Les producteurs laitiers fournissant Bel utilisent ainsi 72 000 tonnes de soja par an sous forme de tourteaux, principalement depuis l’Amérique du Sud, et 42 000 tonnes par an de tourteaux de palmiste (PKE), coproduits de la fabrication d’huile de palme, en majorité depuis l’Asie du Sud-Est. « L’alimentation des vaches laitières a été identifié comme une importante piste de progrès », précise ainsi Arnaud Gauffier, responsable du programme agriculture et alimentation de WWF France.

Vers la certification de soja et tourteaux de palmiste durables

L’approvisionnement en PKE et soja issus de filières durables étant difficile du fait de la distorsion entre offre et demande, Bel a opté pour une stratégie de compensation. Pour chaque tonne de matière issue d’une filière classique, le groupe s’acquitte d’un don à une filière vertueuse certifiée. Le tout pour un montant de 300 000 € sur 2016, première année où cette compensation couvre l’ensemble des importations de soja et de PKE nécessaires à sa production de lait, en amont de la fabrication fromagère.

Du mécénat

Autre moyen de soutenir des productions respectueuses de l’environnement : l’accompagnement financier de producteurs locaux à l’obtention de certifications. Concrètement, 21 342 hectares de culture de soja au Brésil, auxquels s’ajouteront 60 000 hectares à l’horizon fin 2016, ont été certifiés responsables (RTRS) grâce au mécénat de Bel. A Bornéo en Malaisie, le groupe a soutenu au total 115 petits producteurs pour leur permettre d’accéder au label RSPO (huile de palme durable).

Partenariat reconduit pour trois ans

Enthousiastes face au bilan de leur partenariat 2012-2015, Bel et WWF veulent aller plus loin en le renouvelant pour trois ans. Ils comptent travailler avec des exploitations pilotes pour tâcher de réduire les importations de soja et PKE en leur substituant des produits locaux comme le trèfle, le pois, les tourteaux de colza… Et espèrent « entraîner de nombreux acteurs dans cette voie. »