Des pays de l’Union demandent une position commune sur la commercialisation des OGM
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__Lors du Conseil agricole du 26 novembre, plusieurs États membres de l’Union européenne ont demandé une révision de la procédure d’autorisation de commer-cialisation des OGM.__ Normalement, les États membres doivent approuver de nouvelles autorisations à la majorité qualifiée, mais ils ne parviennent que rarement à l’atteindre. Dans ce cas, c’est la Commission européenne qui a le dernier mot et elle se prononce presque toujours pour une autorisation. “Il faudrait arrêter cela et nous devrions voir si la procédure fonctionne correctement”, a ainsi déclaré le ministre allemand de l’Agriculture, Horst Seehofer. L’Italie est sur la même longueur d’ondes et le ministre français de l’Agriculture, Michel Barnier, a également abondé dans ce sens. La question concerne surtout les importations puisque plusieurs pays, dont la France, observent un moratoire sur les autorisations de culture de variétés OGM. Paris, par exemple, a annoncé, lors du “Grenelle de l’environnement”, le gel de l’utilisation en France du maïs Monsanto 810, le seul maïs autorisé à la culture commerciale au niveau européen, en attendant le vote d’une loi prévue pour le mois de janvier. La commissaire européenne à l’Agriculture, Mariann Fischer Boel, est totalement opposée à cette révision de la procédure d’autorisation mais l’exécutif européen reste divisé. Le commissaire à l’Environnement, Stavros Dimas, exprime publiquement des doutes sur certaines variétés d’OGM. Selon lui, deux types de maïs OGM, le Syngenta Bt-11 et le 1507 produits par Pionneer Hi-Bred International-, une filiale de DuPont Co et de Dow AgroSciences, devraient être interdits de commer-cia-li-sa-tion dans l’Union. Stavros Dimas refuse également de donner son feu vert à la commercialisation de semences de pommes de terre OGM. M.D.