Elevage : entretenir les espaces naturels avec des races locales

«  Les éleveurs commencent à avoir des problèmes avec les races classiques, type Holstein ou charolaise. Nous allons avoir besoin des races locales à petits effectifs et de leurs génétiques », a indiqué Alain Divo, directeur d’Écoterra, spécialisée dans l’éco-pâturage urbain, lors des rencontres nationales de l’éco-pâturage le 16 octobre à Saint-Herblain (44). Ces races plus rustiques ont des atouts à faire valoir. Elles s’adaptent à des zones difficiles, nécessitent moins de traitements sanitaires et peuvent être efficaces pour lutter contre des plantes envahissantes. Efficaces contre la Renouée du Japon et les ronces « Nous testons depuis un an et demi l’intérêt de la chèvre du Rove pour éradiquer la Renouée du Japon, que l’animal consomme contrairement à d’autres chèvres plus modernes, poursuit Alain Divo. Par ailleurs, beaucoup de races rustiques sont efficaces contre l’envahissement par les ronces. » Aujourd’hui, de plus en plus d’entreprises et collectivités, à l’instar de Lorient Agglomération qui utilisent des races locales pour entretenir trois espaces naturels, s’intéressent à ces animaux. C’est aussi un bon moyen de médiation avec le grand public : cette génétique appartient au patrimoine touristique et donne des animaux esthétiques qui attirent le grand public. Sans oublier la qualité gustative de leur viande, reconnue. Mais encore faut-il trouver des débouchés en aval.