Environnement : InVivo veut rendre visibles les pratiques vertueuses
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((/public/raynaud_bernard_invivo_pti.jpg|raynaud_bernard_invivo_pti.jpg|L))__InVivo, union nationale des coopératives agricoles, présentait le 17 février son implication dans les pratiques respectueuses de l’environnement, dans la droite ligne du Grenelle de l’environnement et d’Ecophyto 2018. Une présentation qui se voulait factuelle.__ %% % % %% « On ne gère que ce que l’on mesure : si un agriculteur ne connaît pas la quantité d’azote ou de phytosanitaire qu’il laisse filer dans l’eau, il ne peut pas améliorer ses pratiques ». Un constat dressé par Bernard Raynaud, directeur Agriculture durable et développement de l’union nationale des coopératives agricoles. En présentant à la presse son cinquième rapport « Rentabilité, qualité, environnement et sécurité », le réseau agrofourniture d’InVivo entendait montrer la façon dont il accompagne le mouvement engagé pour la réduction de l’impact des pratiques agricoles. A une réserve près : maintenir les objectifs de productivité et de qualités. Trois clés permettent d’accéder à une bonne conduite environnementale : « mesurer, gérer, valoriser ». L’aspect valorisation étant sans doute le moins abouti. Catherine Deger. %% % “'Photo : Bernard Raynaud, directeur Agriculture durable et développement d’InVivo.'” __Mesurer : 21 indicateurs à l’étude__ %% % Mesurer, cela signifie pour InVivo de puiser dans sa base de données, alimentée par 17 coopératives réunies dans un Club expert agriculture durable, pour établir des indicateurs fiables. C’est le cas pour les émissions de gaz à effet de serre (base de collecte, 60 000 ha sur colza), l’azote à la parcelle (450 000 ha suivis) ou encore la couverture des sols en hiver (900 000 ha suivis). Des observations qui mettent en évidence des résultats plus satisfaisants pour ce Club expert que pour la moyenne nationale. D’autres indicateurs, sur les 21 retenus par InVivo, sont en cours de construction. C’est le cas pour la biodiversité, ou encore la santé des agriculteurs, qui pourrait être réalisé par la MSA. __Gérer, en touchant aux métiers de l’environnement__ %% % InVivo a remporté en janvier 2010 les appels d’offres pour réaliser le diagnostic environnemental sur deux bassins versants, l’un dans l’Oise et l’autre en Deux-Sèvres. Un ingénieur géographe travaillera donc sur ces dossiers dans les mois qui viennent. Restera ensuite, pour le réseau, à convaincre que son champ de compétence couvre les phases de construction et l’animation du plan d’action. Un premier pas, en tout cas, vers le statut d’opérateur environnemental, qui constitue un objectif clairement affiché par la direction d’InVivo. En attendant, il convient de former et de donner aux conseillers terrain les outils pour aborder l’exploitation dans son ensemble, économique, technique et environnemental. Parmi ces outils, de nouveaux OAD (outils d’aide à la décision) qui permettent de paramétrer les donnés techniques, économiques et environnementales, y compris l’incidence sur l’IFT (indice de fréquence de traitement) à la parcelle d’un choix de date de semis, de variété ou de technique culturale. C’est le cas de Phytnes, mis au point par l’union nationale, et diffusé auprès de quelques coopératives. __ Valoriser : peut mieux faire__ %% % La troisième clé, celle de la valorisation, est de loin la moins utilisée. Dans ce domaine tout, ou presque, est sans doute à inventer. Le premier élément à valoriser est le conseil dispensé par les conseillers terrain, dont le coût est aujourd’hui essentiellement couvert par leur activité de vente. La diffusion de pratiques plus économes en intrants intéresse clairement les agriculteurs, dès lors qu’ils y trouvent aussi un intérêt économique. Et cela permet donc de gagner de nouveaux clients, argumente InVivo. Ce qui vaut tant que ces démarches restent minoritaires. Mais ensuite ? « En allant vers une logique de rémunération de l’agriculteur pour ses pratiques vertueuses », répond Bernard Pons, responsable du département agronomique d’InVivo. « En prenant en compte les dates d’apport en fonction des périodes de lessivage, pour un gestion de la qualité de l’eau et en caractérisant cette même qualité de l’eau, pourquoi ne pas envisager de négocier avec les agences de l’eau pour que les efforts de l’agriculteur soient récompensés ? », interroge-t-il. Ou bien avec l’Afnor ou l’Ademe pour le bilan carbone d’une production ? Des missions bien différentes de celles jusqu’à présent remplies par les organismes économiques. Pour une agriculture à qui l’on demande aussi de prendre de sérieux virages. InVivo : Union nationale rassemblant 280 coopératives sociétaires Centrale d’achat, de vente et de services 4 Pôles, dont trois représentent 30 % de l’activité : semences et agrofourniture ; nutrition et santé animales ; stockage & marchés des grains ; distribution grand public et professionnelle (10 %) Chiffre d’affaires : 5 100 M€ Effectif : 6 200 collaborateurs 1er groupe coopératif agricole français