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GES : le Citepa publie le bilan annuel des émissions agricoles françaises

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Le Centre interprofessionnel technique d’études de la pollution atmosphérique (Citepa) a rendu public le 22 septembre son inventaire annuel des émissions de gaz à effet de serre en France. Les données publiées concernent 2013. Classées ensembles, les secteurs de l’agriculture et de la sylviculture émettent la majorité du protoxyde d’azote (N2O), du méthane (CH4) et de l’ammoniac (NH3) du territoire métropolitain. Mais réussissent tout de même à générer ces trois gaz à effet de serre dans une proportion légèrement moindre qu’en 2012, avec respectivement -0,45 %, -1,33 % et -0,54 %. Ammoniac, l’agriculture progresse mais reste (presque) le seul secteur émetteur Concernant l’ammoniac, l’agriculture est pratiquement le seul émetteur en France (98 %). L’élevage (émissions en bâtiments, stockage et épandage des déjections) représente deux tiers des émissions, les cultures un tiers (épandage de fertilisants minéraux). Entre 1990 et 2013, ces émissions ont été réduites de 4 %. Méthane : l’élevage représente deux tiers des émissions 67 % des émissions de méthane en France proviennent de l’agriculture, presque uniquement de l’élevage (fermentation entérique et déjections animales), le solde correspondant aux émissions des rizières en France métropolitaine. Entre 1990 et 2013, ces émissions ont légèrement diminué (7 % environ) du fait notamment, de l’augmentation du rendement laitier et de la baisse du cheptel des vaches laitières. Protoxyde d’azote : 8 % d’émissions en moins depuis 1990 L’agriculture contribue à aux émissions totales de N2O de la France métropolitaine (89 %). Ces émissions sont principalement liées aux cultures, en particulier du fait de l’épandage de fertilisants minéraux et organiques. La baisse des émissions constatée (plus de 8 % depuis 1990) s’explique par une moindre utilisation de fertilisants minéraux et une diminution du cheptel bovin. L’inventaire estime que l’agriculture a réduit de 6 % de ses émissions de gaz à effet de serre entre 1990 et 2013, soit l’équivalent de 6 millions de tonnes de CO2. Dans le même temps, la capacité de séquestration de carbone est passée de -39 Mt eqCO2 en 1990 à -49 MteqCO2e en 2013, soit une hausse du puits de 25 %. Le fruit d’effort en matière de gestion des forêts, notamment. Des flux importants existent aussi sur les terres agricoles mais la biomasse, vivante ou morte, sur ces terres est beaucoup moins importante en termes de volumes que pour les terres forestières.