La biodiversité a diminué de 58 % entre 1970 et 2012, selon WWF
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L’abondance des populations de vertébrés (mammifères, poissons, reptiles, oiseaux et amphibiens) a diminué de 58 % entre 1970 et 2012. Ce chiffre ressort du « Rapport planète vivante 2016 » de WWF, réalisé avec la société de zoologie de Londres et paru le 27 octobre. L’indicateur de biodiversité utilisé est l’indice planète vivante (IPV), fondé sur des données recueillies sur 14 152 populations appartenant à 3706 espèces de vertébrés, et prenant en compte la variation moyenne de leur abondance au fil du temps.
Des évolutions différentes dans les écosystèmes terrestres, marins et d’eau douce
Cet IPV a également été calculé en différenciant les espèces terrestres des espèces marines et des espèces d’eau douce. Pour des résultats respectifs de -38 %, -36 % et -81 %. WWF explique cette « forte régression des espèces d’eau douces » par la multiplicité des facteurs menaçant leurs habitats : « modification des bassins fluviaux, impact direct des barrages, de la pollution, des espèces aquatiques invasives et des prélèvements d’eau incontrôlés. »
Le rôle de l’agriculture prédomine
Le rapport souligne en particulier les impacts environnementaux des systèmes alimentaires et de l’agriculture, comme principaux consommateurs de ressources (près de 70 % de la consommation d’eau) et facteurs de dégradation des habitats. Et appelle à « repenser en profondeur notre manière de produire et de consommer. » Marco Lambertini, directeur général du WWF International, explique que les disparitions d’espèces et plus largement d’écosystèmes sont associées à la perte de services écosystémiques, « qu’il s’agisse d’air pur, d’eau ou de nos moyens de subsistance. »