Les multiplicateurs de semences veulent sortir de l’impasse
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__« Produire plus et mieux, avec davantage de contraintes ». Tel était le thème choisi par les agriculteurs multiplicateurs de semences pour leur congrès annuel, le 6 juin à La Rochelle (17). En toile de fond, les inquiétudes fortes de ce secteur face à la disparition de produits phytosanitaires, comme le diquat, pour lesquels il n’existe pas d’alternative.__ Or, ont-ils expliqué, une semence saine est la base de culture de consommation en bon état sanitaire, nécessitant moins de traitements. Quelques chiffres : 4 000 ha de semences de betteraves permettent d’ensemencer 100 000 ha de cultures, ou 43 000 ha de fourragères ou gazon, 4 millions d’ha. Ce qui correspond aussi à de faibles doses de produits. Les agriculteurs multiplicateurs sont déjà très encadrés. Ils ne refuseraient pas de fournir plus de garantie encore, sous réserve de voir les dérogations d’usages mineurs attribuées plus facilement. % %% Autre piste de réflexion : réaliser des homologations par le biais d’instituts ou de groupements professionnels lorsque les firmes ne portent pas elles mêmes les demandes pour des marchés considérés trop peu intéressants. Robert Tessier, chef du bureau des semences à la DPEI, bureau en train d’être transféré au sein de la DGAL, s’est montré ouvert aux arguments des multiplicateurs. Il a annoncé à la fois le soutien du ministère à quatre programmes de recherche présentés par la Fnams dans le cadre des contrats de branches et la tenue d’une rencontre à l’initiative du ministère sur les usages mineurs d’ici à la fin du mois de juin. C.D.