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« Lundi vert » sans viande : Interbev défend les filières d’élevage

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Le point commun entre Isabelle Adjani, Cécile de France ou encore Yann Arthus-Bertrand ? Ils sont engagés dans la campagne « Lundi vert », lancée en ce début d’année 2019. Cette initiative a pour but de réduire la consommation de viande et de poisson en prônant des menus sans ces ingrédients le lundi. Plusieurs ONG soutiennent la démarche visant à faire reculer l’élevage industriel, jugé comme un facteur de la déforestation et de destruction des écosystèmes, ou encore de souffrance animale. Au delà de son aspect militant, Lundi vert porte une dimension participative : les consommateurs sont invités à renseigner leurs pratiques alimentaires via un questionnaire suivi notamment par Centre national de la recherche scientifique (CNRS) et de l’Institut national de la recherche agronomique (Inra). Objectif : recenser les leviers et les freins au changement.

Une tendance déjà entamée, rappelle Interbev

« Les chiffres de consommation équivalent à près de quatre jours par semaine sans viande rouge », répond l’Association nationale interprofessionnelle du bétail et des viandes (Interbev). La structure cite des données du Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie (Credoc) datant de 2016, selon lesquels les Français ne consomment en moyenne plus que deux à trois fois de la viande (hors volaille) par semaine. Interbev souligne aussi les efforts consentis par les éleveurs français du point de vue environnemental.

De son côté, la Confédération paysanne regrette que la campagne soit fondée sur un postulat « truffé d’erreurs et de chiffres hasardeux » et y voit une « insupportable stigmatisation » de l’élevage. « Jamais cet appel ne souligne les bienfaits de l’élevage paysan pour l’environnement, le respect des animaux et le dynamisme des territoires », déplore le syndicat.