Phytos, le nombre de molécules de synthèse pourrait diminuer de moitié d’ici à dix ans
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L’anticipation des futures interdictions de substances actives phytosanitaires, et donc des potentiels usages orphelins et impasses techniques, est un projet annoncé par Elisabeth Borne afin de cibler les alternatives à développer.
L’urgence est là. Selon une étude conduite par Patrice Marchand, coordinateur du Pôle intrants et biosolutions à l’Institut de l’agriculture et de l’alimentation biologiques (Itab), et publiée dans Agrochemicals, le taux de non-renouvellement d’approbation des substances actives de synthèse depuis 2011 est de 50 %. L’analyse prospective, réalisée en extrapolant les mouvements historiques et en analysant les caractéristiques des molécules, révèle que le nombre de substances actives de synthèse pourrait diminuer de moitié d’ici à dix ans, et se réduire ainsi à 115.
Patrice Marchand met également en avant le manque de nouvelles solutions : aucune nouvelle molécule de synthèse n’a été approuvée depuis 2019 et les autorisations de substances actives alternatives restent faibles, entre 5 et 6 par an ces dernières années.